Le SG de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a appelé hier, de Bordj Bou-Arréridj, les partis partageant la même orientation politique à présenter des « listes communes » aux prochaines élections locales. « Le regroupement des partis en familles politiques est nécessaire afin d'éviter la dispersion des voix », a souligné M. Sahli, rappelant, dans ce sens, « l'expérience des dernières élections législatives ». La loi, excluant la représentativité aux assemblées populaires les formations et les candidats n'ayant pas obtenu un minimum de 7% des voix aux élections, est « défavorable aux partis nouvellement agréés » et « diminue leurs chances d'être représentés aux assemblées élues », a estimé le SG de l'ANR, qui annonce que son parti effectue, en ce moment, des démarches préliminaires dans le but de constituer des listes communes avec d'autres formations politiques. S'exprimant au cours d'une rencontre régionale ayant réuni des cadres de son parti venus de 12 wilayas du centre du pays, M. Sahli a rappelé que l'ANR a déjà tenu deux rencontres régionales, à Sétif et à Relizane, pour entamer les préparatifs des prochaines élections locales, « immédiatement après l'achèvement de sa restructuration ». Les assemblées locales constituent « un pas supplémentaire » dans la mise en œuvre des réformes politiques, a-t-il ajouté, en annonçant que son parti ne compte pas se présenter dans les communes et les wilayas où il ne dispose pas de structures organiques. Exprimant de nouveau son appui aux réformes en cours dans le pays, le SG de l'ANR a estimé que celles-ci doivent se poursuivre immédiatement après les élections locales, par le lancement de l'amendement de la Constitution qui, a-t-il dit, « doit garantir l'avenir de nos enfants pour les 50 ans à venir » et « se prononcer de manière claire et sans équivoque sur la question des constantes de la nation afin de soustraire le pays aux manœuvres et aux aventures politiciennes ». Louant l'ouverture en cours du champ audiovisuel, le responsable de cette formation politique a appelé à des « mesures urgentes d'apaisement de l'opinion publique, à la veille de la rentrée sociale », revendiquant dans ce sens « la création d'une dynamique politique par le bais d'un remaniement partiel du gouvernement et l'élargissement du cercle de prise de décision ». M. Sahli, niant l'existence d'une crise interne au sein de la formation qu'il dirige, a conclu son intervention en rappelant « les valeurs républicaines et de modernité » défendues par son parti qui « milite pour les droits de la femme et pour toutes les libertés démocratiques ».