L'Alliance nationale républicaine (ANR) a organisé, hier, à la salle de conférences de l'UGTA, un symposium régional animé par le SG du parti, Belkacem Sahli. La réunion qui a réuni les cadres du parti des 12 wilayas du Centre a débattu de la restructuration juridique du parti et de la préparation des élections locales. Pour M. Sahli, le parti a connu une crise organisationnelle, fonctionnant au minimum depuis le départ de l'ancien président du parti, Rédha Malek, en 2009. Juste après les élections législatives, le conseil national a décidé de procéder à la restructuration du parti. «Nous allons expliquer aux cadres du parti ce côté organisationnel», dira M. Sahli. «Nous avons de nouvelles cartes, de nouveaux formulaires d'adhérents et un nouveau règlement intérieur qu'on doit vulgariser auprès de nos cadres», ajouta-t-il. Le deuxième point étudié est celui de la préparation des élections locales du 29 novembre prochain. Selon M. Sahli, cette rencontre va répondre à plusieurs questions en relation avec les élections, telles que les critères de choix des candidats, la participation et le financement des compagnes électorales. «Une conférence nationale des cadres de l'ANR devra se tenir la semaine prochaine ou à la mi-septembre.» «Il sera question, lors de cette rencontre, de l'installation officielle de la commission nationale chargée des préparatifs des élections locales prévues le 29 novembre», a-t-il précisé, indiquant que cette réunion sera également l'occasion d'aborder toutes les questions ayant trait à cet évènement et l'élaboration d'un plan de travail. Notre interlocuteur a tenu à signaler que son parti, qui a obtenu lors des législatives du 10 mai dernier, 3 sièges à l'Assemblée populaire nationale, malgré son entrée tardive dans la course des législatives, «deux jours avant le début de la campagne», n'est pas obligé d'être présent dans l'ensemble des communes du pays, mais il est important qu'il présente des listes de candidats compétents et loyaux envers les intérêts supérieurs du pays. «Dans la commune où le parti n'est pas présent ou organisé, nous nous ne présenterons pas de candidats», précise-t-il, ajoutant que «la parité (50/50) est proposée sur nos listes pour ces élections». M. Sahli qui n'a pas omis d'expliquer que la dispersion des voix a créé lors des législatives des résultats surprises pour les uns et choquants pour les autres. Afin d'éviter le même scénario, le SG de l'ANR lance un appel aux partis politiques et leur propose des alliances, sans citer des noms, mais confirme qu'il y a des contacts informels avec certains. «Nous préparons une plateforme pour la présenter à des partis afin qu'ils puissent avoir des chances aux prochaines élections», dira-t-il en précisant que si des alliances n'ont pas lieu, les prochaines élections seront une copie conforme des législatives. Au sujet du conflit interne que vit l'ANR, après le gel d'activité de sept membres du bureau national devant comparaître devant la commission de discipline, M. Sahli a précisé qu'il n'y a pas de dissidents à l'ANR. «Nous avons six membres du bureau national qui ont commis des fautes du 3e degré ; ils ont été suspendus conformément aux dispositions des articles 93 et 105 du règlement intérieur du parti.» Il a relevé que «la commission de discipline rendra son verdict». Concernant l'appui des membres fondateurs du parti à ces six membres, le SG dément ces informations et rappelle qu'à l'ANR, un membre fondateur n'est pas un patron mais un militant qui a une voix comme celui qui adhère maintenant. «Nous avons dépassé cette légitimité historique dans notre parti», dira-t-il. Quant à l'appel que ces membres ont lancé, le 4 août dernier, pour la convocation d'une session extraordinaire du conseil national dans les plus brefs délais, M. Sahli fait remarquer que seul le secrétaire général du parti et les 2/3 du conseil national peuvent le faire. Pour l'instant, les instances du parti préparent les prochaines élections. «Nous allons organiser un conseil national en décembre prochain pour évaluer les résultats des prochaines élections et préparer le congrès ordinaire du parti pour le mois de janvier 2013.» Concernant l'affaire du général Khaled Nezzar, le SG de l'ANR a clairement fait savoir que c'est un scénario pour déstabiliser le pays. Après le «qui tue qui ?» et le «printemps arabe», voilà «qui juge qui ?» ou «qui condamne qui ?».