« L'ONU n'a pas l'intention de modifier les termes de sa médiation, dont l'objectif est de promouvoir une solution politique au conflit acceptable par les deux parties », a affirme le SG des Nations unies, samedi dernier, au souverain marocain, dans un entretien téléphonique axé, essentiellement, sur le dernier conflit colonial en Afrique. Selon Ban Ki-moon, Christopher Ross, son émissaire personnel, et Wolfgang Weisbrod-Weber, son nouveau représentant spécial, continueront à remplir leurs mandats respectifs « en faisant avancer le processus de négociation et supervisant les activités de maintien de la paix » dans la région, conformément aux résolutions de l'ONU, précise-t-il. Le Palais royal, qui attendait, pour début septembre, l'arrivée du général, Colin Powell, l'ancien secrétariat d'Etat américain, comme envoyé personnel du SG de l'ONU pour prendre le relais de Christopher Ross qu'il a désavoué en mai dernier après l'adoption au Conseil de sécurité, le 24 avril, d'une résolution critiquant son comportement envers les Casques bleus et lui demandant « d'améliorer la situation des droits de l'Homme » au Sahara occupé, doit se rendre à l'évidence : le diplomate américain qu'il a accusé de « partialité » et de « comportements s'écartant des grandes lignes tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité » restera l'envoyé personnel du SG de l'ONU. « Ban Ki-moon, qui a affirmé en avril dernier, que la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental n'est en mesure ni d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d'observation et de liaison liées au maintien de la paix, ni d'endiguer, de sa propre autorité, l'érosion de ses capacités de mettre en œuvre son mandat, et relevé que le principe de neutralité de la Minurso est, depuis de nombreuses années, compromis par le Maroc a pleinement confiance en Christopher Ross », a affirmé Martin Nesirky, son porte-parole. Suite à ce rapport, qui a déstabilisé le royaume, le Conseil de sécurité a réaffirmé « son soutien à l'autodétermination du peuple sahraoui ». Un soutien qui se manifeste au quotidien. Dernier en date, celui qu'effectue jusqu'au 31 de ce mois dans les territoires occupés, la fondation Robert-Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme.