Synthèse de Ghada Hamrouche Monsieur Christopher Ross continuera à être l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. Du moins pour le moment il n'est pas question de le faire remplacer. Une affirmation qui atteste de la pleine confiance dont jouit, jusqu'à ce jour, le diplomate américain auprès de l'Organisation des Nations unies et ce, malgré la défiance marocaine.Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a toujours «pleinement confiance» en son envoyé personnel pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a déclaré hier à l'agence de presse algérienne APS, le porte-parole adjoint du chef de l'ONU, Farhan Haq.Interrogé sur des informations, rapportées récemment par un journal arabe paraissant à Londres, selon lesquelles le Secrétaire général de l'ONU se serait heurté à plusieurs refus de diplomates internationaux pour remplacer son envoyé personnel pour le Sahara occidental, M. Haq a réitéré, sans autre commentaire, que «le Secrétaire général de l'ONU a pleinement confiance en M. Christopher Ross». Contacté également à ce sujet, le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari, a affirmé que ces «allégations» médiatiques étaient «fausses». Il précisera, pour appuyer ses dires, que M. Ban Ki-moon continue à réaffirmer sa «pleine confiance» en Christopher Ross. Par ailleurs, il a souligné que «l'expérience montre qu'il y a une espèce de tradition dans le comportement du Maroc qui recourt, de manière régulière, à une politique systématique d'obstruction aux efforts de l'ONU sous des prétextes tout à fait injustifiables». À ce propos, il a fait savoir qu'outre son retrait de confiance à M. Ross, le Maroc s'était même opposé à la nomination de l'Allemand, Wolfgang Weisbrod-Weber, comme représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et chef de la Minurso, qui n'a pu rejoindre, finalement, son poste à El-Ayoun qu'à la fin du mois de juin. M. Weisbrod-Weber avait été nommé par le chef de l'ONU en remplacement de l'Egyptien Hany Abdelaziz, dont le mandat avait pris fin le 30 avril dernier. Le Maroc avait, rappelons-le, décidé, en mai dernier, de retirer sa confiance à Christopher Ross, prétendant que les décisions de ce dernier étaient «partiales et déséquilibrées» et que «ses comportements contrastés s'écartent des grandes lignes tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité». Suite à cette décision marocaine, le porte-parole du chef de l'ONU, Martin Nesirky, avait alors affirmé que Ban Ki-moon a «pleinement confiance» en Christopher Ross. Un des porte-paroles du département d'Etat américain avait également déclaré que les Etats-Unis «soutiennent le processus du Secrétaire général de l'ONU sur le Sahara occidental ainsi que les efforts de son envoyé personnel, Christopher Ross».