Plus que 48h avant le rendez-vous crucial face aux Anglais dont l'issue sera déterminante quant à l'avenir des Verts dans ce Mondial. En effet, une nouvelle défaite après celle concédée face à la Slovénie dimanche dernier sonnerait définitivement le glas pour les camarades de Rafik Saifi. C'est dire que la bande à Saâdane aura grand intérêt à réagir vendredi soir à Cap Town face aux hommes de Capello si elle veut prolonger son séjour en terre sud-africaine et éviter un retour précoce au pays. Certes, la mission sera sans doute très ardue mais au vu de ce qu'ils ont montré face aux Slovènes, les Ziani and co paraissent en mesure de relever le défi et bousculer la hiérarchie même s'il s'agit d'affronter l'un des favoris en puissance pour le sacre mondial. Même si les pronostics plaident de loin en faveur de la sélection des Three Lions, il n'en demeure pas moins que l'espoir d'un sursaut d'orgueil des Fennecs demeure d'autant qu'en football, un sport loin d'être une science exacte, tout reste désormais possible. Quoi que l'on dise, les Algériens ont toujours su se transcender lorsqu'ils sont dos au mur. Le souvenir de la dernière CAN angolaise où le onze national s'était repris de fort belle manière arrivant même à atteindre le dernier carré malgré la cuisante défaite concédée face au Malawi (0-3), est encore vivace. En plus, l'Algérie a toujours répondu présent lors des grands rendez-vous surtout lorsqu'il s'agit de croiser le fer avec les grandes nations du football car l'histoire retiendra qu'en 1982, les Fennecs avaient dominé l'ogre allemand alors que quatre ans plus tard au Mexique, les Belloumi et consorts avaient réussi à faire trembler le grand Brésil des Zico, Socrates and co malgré la défaite (0-1). Autant de raisons qui nous laissent à espérer et à être optimistes. Saâdane est sommé d'apporter des changements ; il doit donner la chance à ceux qui pourront sans doute provoquer le déclic, notamment Boudebouz. En tout cas, il a la lourde responsabilité de trouver la bonne formule. Injecter dans cette équipe un zeste de culot pour rompre avec cette image peu enviable d'une formation pas sûre d'elle et cadenassée dans des schémas tactiques ultra défensifs, alors qu'il y a largement de la place à une meilleure cadence offensive. A l'inverse des deux Mondiaux de 1982 et 1986 durant lesquels les Belloumi et consorts, à défaut d'arracher le sésame des huitièmes de finale, ont réussi à gagner la reconnaissance des puristes, celui de 2010 porte les prémices d'un gâchis. Aux Verts de nous contredire.