Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) doivent se réunir, aujourd'hui, à Abidjan pour étudier les propositions de déploiement d'une force au Mali. Cette rencontre, qui intervient au lendemain de la réunion des chefs d'état-major de la région tenue dans la capitale ivoirienne pour élaborer le « concept d'opération consensuelle », se penchera sur les conclusions des chefs d'état-major et tentera d'apporter une réponse à la demande d'aide des autorités maliennes de transition pour permettre le recouvrement de l'intégrité territoriale du Mali dont le nord est occupé depuis cinq mois par des groupes terroristes armés. L'appel a été lancé au début du mois en cours. Les chefs d'état-major de l'organisation ont eu à revoir leurs projets initiaux, car lors de leur réunion, le 13 août dans la capitale malienne, ils avaient prévu une action en deux phases, dont la première consistait à sécuriser le régime de transition. Mais il n'est plus possible pour eux de suivre ce plan, le président par intérim du Mali ayant averti dans ladite demande d'aide que « le déploiement de forces militaires combattantes est sans objet » à Bamako. Ce vœu a été exprimé à plusieurs reprises par l'armée et l'ex-junte militaire au Mali. Le chef d'état-major de l'armée ivoirienne, le général Soumaïla Bakayoko, a bien précisé, avant-hier, que lui et ses homologues avaient exprimé, lors de leur rencontre, leur détermination à exécuter la mission qui leur a été confiée, afin d'aider le Mali et le peuple malien dans la reconquête du nord occupé. Pour sa part, le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Ally Coulibaly, a indiqué que « personne ne cherche à se substituer aux Maliens, les premiers concernés. La Cédéao ne fait qu'accompagner le pays frère ». Les dirigeants maliens ont, par ailleurs, assuré qu'ils apportent un soutien logistique et aérien aux forces de la Cédéao, ainsi qu'une participation au maintien de l'ordre, une fois les villes du nord reconquises.