Le projet de budget pour 2013 prévoit une baisse de 13% des dépenses globales et une hausse de 10% des recettes par rapport au budget de la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2012. Contacté par l'APS, un responsable au ministère des Finances a précisé que les autorisations de programmes, qui représentent les tranches financières « engagées », annuellement, au titre du plan quinquennal d'investissement public, y compris les réévaluations des programmes, sont pour l'année 2013 bien inférieures aux dépenses d'équipement. La baisse des autorisations de programmes n'est que le résultat de l'exécution du plan quinquennal d'investissement public (2010-2014) dont l'enveloppe budgétaire (plus de 21.000 mds DA) a été consommée à hauteur de 85% et le sera à 90% en 2013, a-t-on encore expliqué. Le Président Bouteflika a souligné lundi que la poursuite de la réalisation du programme quinquennal devrait s'inscrire dans une « démarche qui privilégie la mise à niveau des équipements publics, le développement intégré, la création d'emplois et la stimulation de l'investissement qui conforte la production nationale et permet la création de l'emploi permanent ». Et sur les traces de la LFC 2012, qui n'a introduit que quelques taxes insignifiantes sur la consommation de certaines boissons et du tabac, le projet de loi de finances pour 2013 ne comporte aucun nouvel impôt ni augmentation d'impôt ou taxe, selon le communiqué du conseil des ministres. Le texte prévoit par contre une série de mesures au profit de l'investissement qui viennent consolider celles déjà engagées en 2012. Il propose ainsi de réduire la pression fiscale, d'encourager l'investissement, de simplifier et d'assouplir les procédures fiscales et douanières, de lutter contre la fraude fiscale et d'assainir les comptes d'affectation spéciale du Trésor. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait, récemment, affirmé que la loi de finances pour 2013 prévoyait un budget « de prudence et non d'austérité » qui ne contient pas de restrictions sur la création de nouveaux postes budgétaires. Tous les nouveaux investissements publics réceptionnés vont bénéficier de postes budgétaires et de ressources de fonctionnement, avait-il promis. Le ministre avait rassuré que la gestion prudentielle des dépenses publiques qu'il prônait pour faire face à une baisse prolongée des prix du pétrole, excluait toute réduction de salaires, de transferts sociaux et de soutien des prix. Et afin de préserver le pouvoir d'achat du citoyen, le Président Bouteflika a enjoint au Gouvernement de veiller à « contenir l'inflation à des niveaux tolérables » par le biais « d'instruments de politiques monétaire et budgétaire en phase avec une croissance de la production ».