Adopté hier par le Conseil des ministres, le projet de loi de finances pour 2013 (LF 2013) prévoit une série de mesures visant notamment à réduire la pression fiscale et à encourager l'investissement, la lutte contre la fraude fiscale et l'assainissement des comptes d'affectation spéciale, selon un communiqué de la présidence de la République. Le projet ne comporte aucun nouvel impôt ni augmentation d'impôt ou de taxe, a ajouté la même source. En revanche, le projet prévoit des dépenses publiques prévisionnelles de l'ordre de 6 737 milliards de dinars contre 7 428 milliards de dinars prévus dans la LF 2012 soit une baisse de plus de 700 milliards de dinars. Pour les dépenses de fonctionnement, elles atteignent un montant de 4 335 milliards de dinars et au titre des dépenses d'équipements, les autorisations de programmes pour 2013 s'élèvent à 1 590 milliards de dinars. En outre, les recettes budgétaires prévues pour l'année prochaine s'élèvent à 3 820 milliards. Malgré le maintien de la même cadence de réalisation des projets, le président de la République a insisté, au cours de l'examen du projet, sur «la nécessité de tenir compte des évolutions de la conjoncture internationale marquée par des incertitudes». «La poursuite de la réalisation du programme quinquennal doit s'inscrire dans une démarche qui privilégie la mise à niveau et la stimulation de l'investissement qui conforte la production nationale et permet la création d'emploi permanent», a déclaré le président de la République. Par ailleurs, il a interpellé le gouvernement sur «la nécessité de protéger les avantages résultant de l'effort financier de l'Etat sur la rémunération des fonctionnaires et agents du secteur économique». Les dépenses devraient être maintenues «à des niveaux tolérables par le biais d'instruments de politiques monétaires et budgétaires en phase avec une croissance de la production», a recommandé Bouteflika. Cette action, à ses yeux, «doit être soutenue par une gestion rigoureuse des circuits de distribution et par l'organisation des marchés au niveau local, régional et national dans le but de préserver le pouvoir d'achat du citoyen». Enfin le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant règlement budgétaire pour l'exercice 2010. Ce projet relève que l'exécution du budget voté par le Parlement pour l'année 2010 enregistre 3 056 milliards de dinars en recettes et des dépenses de l'ordre de 5 648 milliards avec un déficit global de 2 719 milliards. S. B.