« Il s'agira de former le personnel dans la maîtrise des métiers, maillon faible des entreprises. D'autant que ces dernières ne sont plus orientées vers les formations classiques, tels le management et la gestion, mais vers les métiers et le savoir-faire », a indiqué jeudi, lors d'une rencontre au centre In-Tuition, Mme Rachedi, directrice de l'école Ibn-Sina, en présence du DG de la CSMB, Winnicki Wojtek. Dans le même contexte, ce dernier précisera que la commission, une institution publique chapeautée par le ministère de l'Education canadien, offre des services spécifiques aux entreprises. « Nous proposons aux entreprises d'établir un diagnostic de leurs besoins et nous élaborons un programme en fonction de ces besoins. Notre formation se compose de 20% de savoir et de 80% de savoir-faire ou de maîtrise pratique des métiers », explique-t-il. Cette commission, souligne Mme Rachedi, ne dispose pas de catalogue formation ni de standard. « Elle fait du sur mesure. Et nous comptons offrir à nos clients ce service à partir du mois d'octobre. Nous sentons que l'entreprise algérienne tend de plus en plus vers la mise à niveau. Elle n'a pas le choix si elle veut se positionner sur le marché international. De plus, il faut dire que les pouvoirs publics lui mettent la pression via la taxe qu'elle doit honorer si elle ne consacre pas 1% de la masse salariale à la formation, comme stipulé dans la réglementation », estime-t-elle. Les Canadiens suggèrent la formation des formateurs algériens sur la pratique des métiers, selon les normes nord-américaines, qui seront chargés de l'exécution des programmes. Toutefois, ce sont les experts canadiens qui évalueront les candidats. « Les candidats peuvent suivre leur formation au Canada. Notre pays, d'ailleurs, est le seul au monde où les étudiants étrangers peuvent obtenir facilement un permis de travail, voire la résidence », précise le DG de la CSMB. A l'issue ce cette formation, les candidats obtiendront un diplôme d'étude professionnel. Cela dit, ce partenariat n'est pas ouvert uniquement aux entreprises, mais également aux universitaires qui voudraient changer de créneau pour accéder plus facilement au marché du travail ou encore les candidats de niveau « terminale » qui voudraient apprendre un métier. « Le but est de mettre les employés, quels que soient leurs métiers, aux normes internationales et ne plus être en décalage comme c'est le cas, actuellement », conclut Mme Rachedi.