Une question : y a-t-il encore conflit entre les partenaires sociaux après que la question eut été tranchée l'année dernière pour une gestion centralisée ? Abdelhakim Aït Hamouda, chargé de communication du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a tenu à répondre de la manière la plus déterminée aux déclarations du premier responsable du secteur, affirmant « qu'il n'y aucun conflit entre les syndicats. Pour lui, le seul problème qui existe est celui qui oppose la tutelle à « ceux » qui ont géré jusque-là le dossier », allusion à la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), organisation affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Tout en réitérant son refus du mode de gestion actuel (la centralisation), notre interlocuteur a appelé les « défenseurs » de la gestion centralisée à rendre compte aux travailleurs après les promesses faites lors de la campagne d'avant le référendum organisé l'année dernière. Il dira que ces derniers ont promis à ce que le départ à la retraite soit calculée sur la base de 30 fois le SNMG, soit 54 millions. Comme ils ont promis la réalisation des hôpitaux et autres infrastructures au profit des travailleurs de l'éducation. Aït Hammouda annonce que ces promesses n'ont pas été tenues. Il a fait savoir que la passation de consignes entre la nouvelle commission chargée de la gestion de dossier et les anciens gestionnaires n'a pas eu lieu. C'est pourquoi, réclame-t-il la nécessité de diligenter une « enquête » pour mettre la lumière sur l'ancienne gestion. Où sont passés les 1 200 milliards de centimes ? D'autant que Achour Idir, président du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), a déclaré que pas moins de 1 200 milliards de centimes manquaient au fonds des œuvres sociales, initialement situé à 2 000 milliards de centimes. Ce qui lui fait dire que « l'opacité » règne toujours dans la gestion du dossier. Et à travers la commission nationale et les commissions de wilaya, « il serait plus que difficile, pour ne pas dire impossible, d'être transparent dans la gestion », soutient-il. Il regrette le fait qu'après une année, « il n'a toujours pas été procédé à l'inventaire des biens des œuvres sociales ». Il explique cet état de fait par la « bureaucratisation » du système de gestion (centralisation). A quelques différences près, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), abonde dans le même sens. Meziane Meriane a nié l'existence de conflits entre les partenaires sociaux. Selon lui, la question a été tranchée l'année dernière. Il dira, toutefois, ne pas comprendre le retard dans la passation de consignes entre les nouveaux et anciens gestionnaires. Il n'écarte pas l'existence d'un « trou » financier. De son côté, le coordinateur du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Nouar Larbi, estime que M. Abdellatif Baba Ahmed « n'a pas encore en sa possession toutes les données nécessaires sur les dossiers du secteur, dont celui des œuvres sociales d'où ses récentes déclarations ». « Le ministre ne savait pas ce qui s'était passé l'année dernière lorsque la question des œuvres sociales a été tranchée par les travailleurs qui ont opté, après référendum, pour la gestions centralisée ». Pour lui, il n'existe aucun conflit.