“Les syndicats qui défendent le mode de gestion centralisée sont chapeautés par un parti politique et visent un seul objectif : s'accaparer les fonds des œuvres sociales en perspective des prochaines élections législatives”. Abdelkrim Boudjenah en veut pour preuve “ces sommes colossales que ces syndicats ont dépensé durant la campagne de sensibilisation des travailleurs. C'est à croire qu'il s'agit d'élection présidentielle et non un simple référendum pour les œuvres sociales”. Poursuivant son réquisitoire, le SG du SNTE dira que le dépliant distribué dans des établissements coûte à, lui seul, une fortune. “Qui a financé la campagne qui se poursuit toujours ? Le syndicat uniquement ? Leurs propres moyens ou les moyens de leur parti politique ? Et si c'est le cas, c'est grave !” lance le conférencier. Et d'affirmer que les deux syndicats tentent d'induire en erreur les travailleurs en leur faisant des promesses qu'ils ne pourront pas tenir. Il citera l'exemple de la construction d'un hôpital et de milliers de logements sans oublier la prise en charge médicale notamment lorsqu'il s'agit d'actes chirurgicaux. “Les prises en charge s'effectuent à la Cnas. Les fonds des OS ne peuvent pas couvrir des dépenses médicales colossales”. Boudjenah réfutera plus loin les déclarations faisant état que la solidarité ne peut être consacrée que par une gestion centralisée (commission nationale et wilayales). “La véritable solidarité se fait entre les travailleurs et ne peut être bénéfique et large que si les œuvres sociales sont gérées de façon décentralisée (par les établissements)”. L'orateur expliquera que son syndicat “qui ne s'intéresse point à la gestion des œuvres sociales avait proposé une période transitoire pour pouvoir étudier le dossier sans pour autant pénaliser les travailleurs en recourant au gel de l'ancienne commission nationale. Il y a eu refus car d'autres syndicats visaient d'autres objectifs et ont fait dans la précipitation”. Abordant la question des passations de consignes et des comptes que devra rendre l'ancien gestionnaire des OS à savoir la FNTE affiliée à l'UGTA, Boudjenah révélera en exhibant le PV de la réunion entre la tutelle, l'Unpef et le Cnapest “qu'il est écrit noir sur blanc que les deux syndicats y renoncent et que cette mission sera confiée à une commission gouvernementale et non la commission nationale”. Pour le conférencier, les travailleurs de l'éducation ne sont pas dupes puisque la majorité opte pour la gestion décentralisée. Quant à l'engouement de certains fonctionnaires pour le dépôt de candidatures, il l'explique par le fait que les deux syndicats font tout pour convaincre n'importe quel travailleur à postuler. “Même des femmes de ménage se sont portées candidates !” argue-t-il. Et de poursuivre : “Plus de 2 000 adhérents aux deux syndicats ont démissionné et ont rejoint le SNTE et nous avons des preuves”. M. B.