Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a déclaré, hier, à Washington que la première session du Dialogue stratégique algéro-américain représentait un « nouveau jalon historique » dans les relations entre l'Algérie et les Etats-Unis. Dans son allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la première session du Dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis, tenus au siège du département d'Etat, en présence de la sous-secrétaire d'Etat américaine aux Affaires politiques, Mme Wendy Sherman, et les représentants de plusieurs départements ministériels des deux pays, M. Messahel a expliqué les ambitions de ce Dialogue, comme il a présenté les réformes initiées par l'Algérie et fait un tour d'horizon sur les crises qui secouent notamment la région du Sahel et celle du Moyen-Orient. Le ministre a observé que les relations entre l'Algérie et les Etats-Unis ont pris, ces dernières années, « une ampleur et une importance telles que leur impulsion, dans un cadre formalisé, se sont imposées naturellement, et ce, au moment où les menaces s'étendent et les facteurs d'incertitude se multiplient dangereusement à travers le monde ». A ce propos, il a saisi l'occasion pour exprimer la « ferme condamnation » par l'Algérie de l'assassinat de l'ambassadeur américain et de trois autres Américains lors de l'attaque du consulat de Benghazi en septembre dernier. Dans son intervention, M. Messahel a fait également une présentation succincte du processus de réformes initié par le président Abdelaziz Bouteflika depuis le 15 avril 2011, et qui vient conforter, a-t-il précisé, les mutations profondes connues par l'Algérie au cours de la dernière décennie. Sur ce point, M. Messahel, tout en donnant un bref aperçu des données résultant de la démarche des autorités algériennes en matière de gouvernance, a affirmé que l'Algérie n'a pas attendu que les tensions atteignent un point de rupture sociale pour entreprendre des réformes politiques et économiques ».