Sur la révision toujours en cours en matière de fiscalité locale, « la dotation directe des communes est d'environ 360 milliards DA », a indiqué M. Djoudi. Pour alléger le fardeau des APC, « les pouvoirs publics ont pris des mesures pour augmenter leurs revenus en termes de fiscalité locale, en plus des mesures sur l'annulation de leurs dettes et la prise en charge des salaires des personnels », a-t-il noté en réponse au groupe parlementaire du FFS qui a indiqué que seulement 40 milliards DA sont alloués aux 1 541 communes. Depuis le décret de 2009, les communes sont soumises de façon graduelle aux contrôleurs financiers (Inspection générale des finances GF), a rappelé le ministre. Concernant le rééchelonnement des dettes des entreprises, l'opération a touché 877 entités pour un montant de 125 milliards DA à fin août 2012, a signalé l'argentier du pays. Interrogé sur le crédit à la consommation, M. Djoudi a répondu qu'il ne serait pas intéressant de remettre ce crédit pour l'achat de produits étrangers car cela ne serait bénéfique qu'aux importations. Toutefois, ce type de prêt sera destiné aux produits locaux et cela lorsque la centrale des risques ménagers sera opérationnelle, car il faudra mesurer ces risques sinon on augmentera l'endettement. La Banque d'Algérie a la charge de cette centrale pour réunir tous les risques des ménages et une décision sera prise dès qu'elle sera mise au point. S'agissant de la lutte contre le marché informel de la devise, le ministre a indiqué que la loi interdit ce genre de marché et l'Etat lutte contre ce phénomème. « La seule solution pour mettre fin à ce marché est la lutte », a-t-il rappelé en marge de la séance plénière de l'APN. Sur l'inflation, M. Djoudi explique : « Nous ne calculons pas l'inflation en tant que telle, nous retenons l'objectif arrêté par la Banque centrale (Banque d'Algérie), qui est de 4% que nous introduisons comme un input dans la loi de finances. Il s'agit de travailler pour atteindre cet objectif ». Le ministre des Finances a également évoqué la crise financière mondiale qui impactera sur l'Algérie en raison de la chute des prix du pétrole due à la baisse de la demande. S'agissant de l'environnement des affaires dans notre pays, M. Djoudi a affirmé que 96 opérations pour l'amélioration du climat des affaires ont été menées pour un montant de 1054 milliards DA entre 2001 et septembre 2012. Quant aux subventions aux produits de première nécessité, elles sont passées de 7 milliards DA en 2006 à 215 milliards DA en 2012.