Le gala s'est déroulé dans une ambiance particulière, marquée par une parfaite fusion entre l'ancienne et la nouvelle génération d'artistes algériens. Soulignons, d'emblée, que certains chanteurs résidant à l'étranger notamment ont annulé des rendez-vous pour pouvoir participer cette soirée, qui célèbre le cinquantenaire de l'indépendance nationale. Abdelkader Chaou, Djamel Allem, Mohamed Lamine, Fella Ababsa, Nourreddine Allan, Abderrahmane Djalti et Taos, entre autres, ont interprété de fort belle manière des titres qui ont marqué à jamais le patrimoine artistique national. Etaient présents à ce gala des maîtres de la chanson algérienne, dont Mohamed Lamari et Rabah Driassa ainsi que des ministres et des hauts cadres de l'Etat. De jeunes mais de talentueux artistes, découverts grâce à l'émission alhan wa chabab, ont subjugué l'assistance avec leurs voix et le choix des textes qu'ils ont interprétés à l'occasion. La Télévision a concocté un programme qui a permis à l'assistance, mais aussi et surtout aux milliers de téléspectateurs, de faire le tour du pays à travers des chansons kabyles, chaouies, targuies et chaabies. En vue de permettre à l'ensemble des participants de chanter chacun une chanson, il a été demandé aux vedettes de la soirée d'interpréter une seule œuvre. Actualité oblige, les artistes ont fait voyager l'assistance avec des chansons patriotiques et sentimentales. Mohamed Lamine, avec sa voix de rossignol, a électrisé l'assistance. Avec son immortelle chanson « enti hania, tbati labèsse », il a invité ses fans à un voyage sentimental pareil à nul autre. Djamel Allem a chanté à l'occasion son inoxydable « mara d youghal », qui l'a fait connaître à travers le monde, a transporté son public qui s'est rappelé les années d'or de la chanson moderne algérienne. Des hommages émouvants ont été rendus aux grandes figures la chanson algérienne, à l'image de Warda, El Anka, Sami el Djazaïri et Cheikh El Hasnaoui, qui ont consacré leur talent au service de l'art. Fella Ababsa a interprété une chanson de Warda, Taos d'El Hasnaoui, alors de que de jeunes artistes, peu connus il est vrai sur la scène artistique nationale, ont chanté Sami El Djazaïri et El Anka. Les ambassadeurs de la chanson algérienne ont salué à l'unanimité l'initiative de la télévision nationale. « Ce gala qui coïncide avec la célébration du premier novembre, date importante de notre histoire s'il en est, reste à mon avis à la fois un hommage à la chanson algérienne engagée et aux artistes », a affirmé Djamel Allem. Mohamed Lamine qui est rentré en Algérie en Algérie spécialement pour participer aux manifestations célébrant le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie a indiqué que « je suis ici pour procurer du plaisir et de la joie aux Algériens, qui n'ont pas oublié ce que la France coloniale a fait subir à leurs pères et leurs grands-pères ». Abdelkader Chaou a, à de son côté, mis l'accent sur la symbolique du 1er novembre. « Une date qui a fait changer le cours de l'histoire d'un peuple, en se soulevant pour arracher son indépendance », a-t-il indiqué. Soulignons que cinquante chansons ont été interprétées à cette occasion, histoire de fêter comme il se doit le cinquantième anniversaire de notre indépendance.