L'Ecole supérieure des techniques de l'aéronautique (ESTA), basée à Dar El Beïda, à l'est d'Alger, est entrée de plain-pied dans l'ère de la modernisation des écoles de formation militaire, décidée par le ministère de la Défense nationale depuis plus d'une décennie. C'est ce qu'on peut déduire de la visite guidée organisée, jeudi dernier, à l'Ecole, par le Commandement des forces aériennes (CFA) au profit de la presse nationale. Conduits par le commandant Air de la première région militaire (1ère RM), le général Chaïb Slimane, les représentants des médias ont fait connaissance de l'essentiel des activités de l'ESTA. Dans son exposé présenté pour la circonstance, le commandant de l'ESTA, le colonel Mohamed Feraoussen, a donné un bref aperçu sur l'Ecole, retraçant les étapes jalonnées, la mission et les perspectives. Le site de l'ESTA, qui servait, à l'époque coloniale, de base logistique à l'Otan, a été exploité par plusieurs établissements, avant son statut actuel de techniques aéronautiques, donné en 2009, sous la tutelle « pédagogique » du ministère de l'Enseignement supérieur. L'Ecole est ouverte aux bacheliers des filières mathématiques et scientifique, mention assez bien, âgés entre 18 et 21 ans. En sus de la formation d'ingénieur s'étalant sur 10 semestres dans spécialités différentes, l'Ecole a entrepris, depuis 2011, un système de formation LMD pour des licences académiques de six semestres dont trois en tronc commun. En outre, une formation au grade master est « en cours d'élaboration ». Le commandant de l'ESTA fera savoir que, pour les besoins de la qualité de formation, les élèves sont encadrés par des maîtres de conférences, qui représentent un taux de 59% du personnel encadrant. Selon le colonel Feraoussen, 42% des enseignants de l'ESTA sont du corps civil.