Les trois ateliers mis en place pour élaborer des recommandations, en prévision de la promulgation de la loi sur l'audiovisuel en Algérie au premier semestre 2013, ont appelé à énoncer les principes d'une « nécessaire réforme du secteur public de l'audiovisuel afin de lui permettre d'assumer sa mission de service public, dans la transparence et le respect de la diversité et des aspirations de la société algérienne ». Il s'agit aussi, pour l'atelier qui a traité le thème « Le droit de l'audiovisuel et la régulation », de définir des « règles prudentielles » régissant les conditions d'éligibilité à la création des services audiovisuels, autorisés, aux plans économique, technique et de contenus des programmes. Le même atelier a recommandé de confier les missions de régulation à une autorité indépendante, dotée de prérogatives de puissance publique et disposant de moyens et ressources appropriées, sa composition, est-il précisé, devant reposer sur des critères de compétence professionnelle. Le deuxième atelier sur « Les technologies de l'audiovisuel » a mis l'accent sur la numérisation de la télévision et le déploiement actuel de la télévision numérique terrestre, ainsi que la numérisation du réseau de diffusion radio-sonores. Le même atelier a demandé à confirmer la date de l'arrêt de la télévision analogique (bande VHF) afin de permettre le déploiement de la radio numérique tout en permettant à la radio et à la télévision d'être présentes sur toutes les plateformes (télédiffusion numérique, satellite, fibre optique, web, téléphonie mobile...). Il a été en outre suggéré de faire en sorte que l'opérateur national de télédiffusion s'ouvre à de nouveaux services convergents (vidéo, audio et données) dans le but de répondre aux futures demandes des acteurs de l'audiovisuel. Dans le même sillage, l'intégration des médias sociaux (internet) dans la diffusion de la radio et de la télévision numérique a été recommandée, de même que le lancement à moyen terme d'un satellite de radiodiffusion algérien. L'atelier ayant traité du thème « L'industrie des programmes et la programmation audiovisuelle », a insisté sur la modernisation de l'outil de production, à même d'assurer une meilleure qualité du produit, tout en diversifiant les programmes pour répondre aux attentes du public. Il a préconisé de tenir compte, dans l'élaboration et la réalisation du contenu, des valeurs culturelles et sociales de la société algérienne, recommandant en outre d'encourager le partenariat entre les secteurs public et privé de l'audiovisuel. Il s'agit d'assurer le service public et le droit à l'information du citoyen, ce qui suppose une couverture intégrale du territoire national en matière de télédiffusion, est-il encore mentionné. Le même atelier a suggéré d'accorder des aides de l'Etat aux entreprises de l'audiovisuel, lesquelles ont un caractère culturel et ce, dans le but d'assurer le service public. Le volet de la formation n'a pas été en reste dans la mesure où la mise en valeur et la promotion des compétences ainsi que l'investissement dans les ressources humaines ont été recommandés par les séminaristes. Le séminaire sur l'audiovisuel a réuni, pendant deux jours, des experts algériens et étrangers qui ont exposé leurs expériences, notamment en matière de gestion du secteur de l'audiovisuel.