Le Secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Moyen-Orient, William Burns, qui a entamé une visite, ce jeudi, en Algérie, a déclaré que son pays appuie la position de « leader » de l'Algérie en faveur de « la promotion du dialogue entre les Maliens », c'est-à-dire entre le gouvernement malien et les Touareg. Dans une conférence de presse, tenue au siège de l'ambassade américaine à Alger, l'envoyé spécial américain a déclaré que son pays appuyait tous les efforts à même de faire avancer le dialogue politique entre le gouvernement malien et les groupes non violents dans le nord du Mali. « Nous continuons de favoriser une coordination des efforts en vue d'accélérer les discussions politiques au Mali et nous savons que l'Algérie a un rôle à jouer en la matière », a souligné M. Burns. L'Algérie et les Etats-Unis « partagent la même inquiétude sur l'instabilité au Mali et ses effets négatifs sur la sécurité régionale », selon ce responsable qui a appelé tous les voisins du Mali « à augmenter leurs patrouilles frontalières pour couper le flux des armes, de la drogue, du carburant et des combattants au Mali ». Le responsable américain a estimé que la crise au Mali présentait différentes dimensions, « sécuritaire, politique et humanitaire », ce qui implique une « stratégie qui prenne en compte tous ces aspects ». Bien que les Américains reconnaissent qu'il y avait de plus en plus de « convergences entre les principaux acteurs sur la façon avec laquelle doivent être traités les défis qu'impose la situation », M. Burns n'exclut pas l'« appui d'une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali ». Celle-ci sera, cependant, africaine, rassure-t-il. Les Américains proposent, pour faire face aux problèmes sécuritaires qui se posent à la région, « une coopération avec le Mali et tous les pays de la région en matière de lutte contre le terrorisme ». M. Burns, qui effectue cette visite à Alger, après celle du chef de la diplomatie américaine, Mme Hillary Clinton, a abordé, par la même occasion avec les responsables algériens, au-delà de l'approfondissement des réformes politiques et les dernières élections locales, les relations bilatérales avec les Etats-Unis qui se caractérisent, dira M. Burns à la presse, par « l'augmentation des échanges et des investissements ainsi que la coopération en matière de lutte antiterroriste dans le domaine sécuritaire ».