Dans l'Algérois, beaucoup de boutiques sont spécialisées dans le prêt-à-porter pour hommes. Et pour attirer une clientèle potentielle, les gérants proposent des modèles à des prix accessibles et font même des remises, comme c'est le cas à la rue Hassiba-Ben-Bouali (Place du 1er-Mai). Selon un vendeur, le propriétaire de ce magasin a baissé les prix pour liquider sa marchandise. « Il doit écouler son ancien stock pour le remplacer par du neuf », dira-t-il. Toujours à la mode, les vêtements proposés attirent plus d'un. Beaucoup d'hommes ont investi cet espace pour rafraîchir leur garde-robe. Des blousons pour hiver sont proposés à 3.800 DA l'unité. Les plus jeunes s'arrachaient les chemises et les pullovers à 1.200 DA. Selon le vendeur, les articles vendus dans ce magasin sont essentiellement importés de Turquie. Un engouement particulier caractérise quotidiennement cette artère commerciale. Il n'y a pas d'heure pour faire du shopping. Les prix affichés intéressent surtout les jeunes étudiants au revenu limité. Selon Rachid, un lycéen en classe terminale, ce sont ses parents qui lui donnent encore son argent de poche. « Je fais les magasins une fois par mois et j'achète quand je découvre une nouveauté. Je débourse environ 7.000 DA par mois pour ma garde-robe », dira-t-il. « Si j'avais plus j'achèterai plus mais bon j'attendrais que j'aie un boulot après on verra », a-t-il souhaité. Un peu plus loin, les magasins Polo et Biblos affichent des prix « défiant toute concurrence à longueur d'année », dira un jeune homme. Une fois à l'intérieur, les clients constatent que les prix sont à leur portée. Les raisons ? J'achète ma marchandise chez des grossistes et fabricants chinois installés à Aubervilliers en France », dira-t-il. « Ce sont des vêtements de qualité », a-t-il souligné. « Etant donné que les prix de gros sont accessibles cela se répercute systématiquement sur le prix de vente au détail », a-t-il expliqué. « De la sorte, je récupère mon capital avec une marge bénéficiaire modérée », a-t-il souligné. Raison pour laquelle son magasin est toujours sollicité par des jeunes assoiffés de mode. « Ici je m'habille à mon goût sans me ruiner », dira un autre jeune homme. « Je cumule ma bourse et, quand je la retire, je fais du shopping avec mes copains », a-t-il ajouté. Une somme de 4.000 DA mise de côté chaque trois mois lui permet de cumuler 12.000 DA qu'il débourse pour des fringues. Toujours à la rue Hassiba-Ben-Bouali, le même engouement est constaté dans le magasin « Chic et Simple ». Cet espace de vente a deux grandes vitrines. Sur la première, les clients peuvent admirer de jolies tenues classiques pour hommes. Pour la seconde vitrine, c'est une autre catégorie de clients qui est sollicitée : les sportifs. Quant aux prix, ils sont abordables comparativement à d'autres boutiques. Selon le gérant, il y a des articles de fabrication locale, comme les blazers estimés à 2.500 DA et les pulls à 1.000 DA l'unité. Pour les survêtements, le même gérant a révélé qu'ils sont « de fabrication chinoise d'où leur prix abordable à 2.000 DA ». Selon un autre jeune homme, ce genre de magasin encourage les jeunes à s'habiller et se mettre en valeur. « En dehors de mes études universitaires, je travaille en tant que plongeur dans un restaurant dans l'Algérois. De la sorte, je peux m'acheter des vêtements à des prix raisonnables sans pour autant me ruiner ou m'endetter », dira-t-il. Pour Mohammed il est avantagé. Il est vendeur dans un magasin de prêt-à-porter pour hommes « nouvelle tendance ». Son patron lui accorde une remise de 50% sur chaque article acheté. « Je gère le magasin du matin jusqu'au soir et quand j'arrive à enregistrer une bonne recette, le propriétaire me solde des vêtements dernier cri même si c'est de l'imitation », a-t-il précisé. Grâce à ce genre de boutique, beaucoup de jeunes et particulièrement les étudiants peuvent être à la page et s'habiller selon leurs moyens. Peut importe la provenance de l'article, l'essentiel pour eux est d'être chics à bas prix.