A quelques jours seulement de la fin du mois de Ramadhan, une affluence particulière caractérise les différents marchés et boutiques de prêt-à-porter de la capitale. C'est dire que l'heure est aux emplettes. Une virée au niveau des principales artères commerciales de la capitale traduit le choix des vêtements proposés à la vente. Les clients dépensent beaucoup plus qu'ils n'espèrent en cette période. En moyenne 5.000 DA par enfant. Cela étant dit, ils ont le choix entre les vêtements de marque et ceux de qualité moyenne. Les clients défilent quotidiennement du côté du bazar de Meissonnier et celui de la rue de la Lyre (place des Martyrs), le but étant de dénicher une bonne affaire à un prix nettement moins cher à celui pratiqué dans les boutiques spécialisées. En effet, au niveau de ces boulevards, les vêtements pour enfants sont proposés à des tarifs abordables mais de moindre qualité. Les vendeurs à la sauvette étalent souvent des articles bon marché dont le prix ne dépasse pas les 1.500 DA l'ensemble sans compter la chaussure et les accessoires. A la rue de la Lyre, les vendeurs proposent leurs marchandises à la criée. C'est un véritable rush qui caractérise le lieu. Hommes, femmes et enfants s'y rendent pour acheter du neuf. «C'est le coin idéal pour acheter les vêtements de l'Aïd à des prix moins élevés», dira un père de famille. C'est dire que cette artère est devenue l'endroit idéal des petites bourses. «Avec la rentrée scolaire et l'Aïd qui approchent en toute vitesse, c'est le moment d'acheter les vêtements», dira-t-il. Du côté du magasin «Printemps» de Bab Ezzouar, une longue file se forme en début de matinée. Ce sont beaucoup plus les femmes qui fréquentent ce magasin devenu, depuis quelque temps, un point de vente par excellence. Composé essentiellement d'un tee-shirt en coton, une chemise et un pantalon, ici, les prix des ensembles affichés ne dépassent pas les 1.700 DA. Pour ceux qui veulent acheter au détail, les chemises et pulls pour garçons sont proposés à un prix oscillant entre 350 DA et 750 DA et les pantalons entre 500 et 900 DA l'unité. Une véritable bousculade caractérise les lieux. Entre les coups de coudes et les cris des enfants, les vendeuses ne savent plus où donner de la tête ni comment gérer leur espace de vente. «Les prix des pantalons pour garçons sont abordables», dira une mère de deux enfants. Pour Hassina, vendeuse : «L'approche de l'Aïd est la période la plus difficile à gérer par les employés», s'est plaint la jeune dame. Ce sont plutôt les filles qui ont l'embarras du choix. Les robes aux multiples couleurs assorties à leurs sacoches sont proposées entre 450 DA (nourrissons) et 900 DA (pour les plus grandes). Au bonheur des mamans, les prix sont à leur portée. «Ce qui me permet d'ailleurs d'acheter deux jolies tenues pour ma fille pour le prix d'une seule», s'est réjouit une dame. Comparativement à ce qui est proposé dans les autres magasins, ici les petites et moyennes bourses trouvent leur compte. Pour ceux qui peuvent se permettre le luxe, ils peuvent faire leur shopping du côté du boulevard Larbi Ben M'hidi, au centre commercial de Ben Aknoun, les fameuses boutiques de Sidi Yahia ou encore le nouveau centre commercial de Bab Ezzouar. Ici, les prix affichés sont exorbitants et sont destinés à une clientèle huppée. Un simple ensemble pour garçon, est proposé à pas moins de 6.000 DA (pantalon et chemise). De quoi donner le vertige.