Dans le souci de régler progressivement le problème de la surcharge des classes et d'améliorer les conditions de scolarisation, le département de l'Education nationale a réceptionné, depuis septembre dernier, 108 établissements éducatifs. Le ministre, Abdelatif Baba Ahmed, l'a annoncé, ce jeudi, lors de la conférence nationale avec les directeurs de l'éducation sur l'évaluation de la gestion des établissements éducatifs pour le premier trimestre de l'année en cours. Pas moins de 65 écoles primaires, 14 CEM et 29 lycées ont été réceptionnés depuis septembre dernier. Concernant les structures de soutien de ces établissements éducatifs, le ministre fait état de la réalisation de 82 cantines scolaires dont 53 en demi-pension et 11 en pension complète en plus de 737 salles de cours visant à accroître la capacité d'accueil des établissements. Le département de l'Education envisage d'augmenter l'enveloppe financière allouée à l'aménagement et à l'équipement, y compris le chauffage et ce dans le cadre des mesures prises pour soutenir le programme d'équipement des établissements éducatifs. Dans le volet encadrement, 16 521 enseignants ont été recrutés, dont 7.848 pour le secondaire, 2.976 pour le moyen et 5.697 pour le primaire, avec une répartition des diplômés des écoles supérieures de l'enseignement de 2012 au nombre de 2.844. Méthodes appropriées pour le primaire La nouveauté pour cette année consiste en la mise au point de nombreuses méthodes et manuels scolaires dans les différentes matières dont la langue tamazight. Le ministre a, à l'occasion, annoncé l'élaboration d'un avant-projet d'amendement du calendrier scolaire pour le cycle moyen et des méthodes plus appropriées pour le primaire. Le ministre avait récemment remis en question la surcharge des programmes des élèves du cycle primaire, laissant entendre que dans ce palier, les élèves sont censés apprendre et maîtriser les langages fondamentaux, tels le calcul, l'écriture et la lecture. D'où la nécessité de revoir les méthodes et les programmes d'enseignement. Selon M. Baba Ahmed, la tutelle accorde un intérêt particulier à la formation des enseignants, notamment dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux outre le renforcement des compétences académiques et professionnelles des inspecteurs, en collaboration avec des experts étrangers et des instances et organisations mondiales. Poursuite de la réforme Initiée en septembre 2003, la réforme du système éducatif se poursuivra sans relâche. Le ministre a tenu à le rappeler, soulignant qu'il s'agit de la réforme d'un Etat et non de personnes. Selon le ministre, un effort supplémentaire sera concentré sur la réalisation des infrastructures et des structures d'appui et la promotion de la formation des formateurs. Il n'exclut pas la révision des méthodes d'enseignement et la prise en compte des observations des enseignants et partenaires sociaux, comptant sur l'implication des syndicats du secteur dans la prise de décision. Il a souligné que son département aspire à établir un partenariat réel et durable avec les syndicats du secteur, fondé sur la transparence en tenant compte des intérêts socioprofessionnels de tous les partenaires. Le ministre a souligné que le moment est venu pour éviter le dialogue conjoncturel qui intervient sous la pression, allusion faite aux rencontres qu'avaient eues les responsables du ministère de l'Education avec les syndicats du secteur dans les moments de crise qui ont opposé les deux parties. Conscient du poids des syndicats du secteur, le ministre n'hésite pas à les qualifier de force de réflexion et de proposition. « Il est nécessaire d'établir une confiance mutuelle et une relation équilibrée, au mieux des intérêts aussi bien de l'enseignant que de l'élève », a souligné le ministre, réitérant son engagement à poursuivre le dialogue avec les syndicats, pour examiner les revendications soulevées et parvenir à des solutions légales adéquates. L'objectif de la rencontre de jeudi dernier consiste en l'élaboration d'un programme d'action, comme feuille de route, aussi bien pour les directeurs de l'éducation de wilaya que pour les responsables centraux.