Cafouillage Changements n En dépit de l'expiration des délais de la mise en application des réformes, de nouveaux ajustements sont annoncés à chaque rentrée scolaire. La réforme du système éducatif a été entamée à la rentrée scolaire 2002-2003 avec la mise en application de nouveaux programmes pédagogiques. Ce chantier devait durer cinq ans pour toucher l'ensemble des niveaux de scolarisation dans les trois paliers. Les trois premières années ont été consacrées à l'élaboration de nouveaux contenus pédagogiques visant à mettre à niveau l'école algérienne. L'objectif affiché par le ministère de l'education nationale était de mettre notre école au diapason des défis du développement technologique mondial. De nouveaux manuels ont été confectionnés et les enseignants ont bénéficié de séminaires de formation relatifs au contenu des nouveaux programmes et aux méthodes «modernes» d'enseignement. De nouvelles matières ont été introduites, notamment dans le cycle primaire, telles que l'éducation civique et l'éducation scientifique. Il a également été décidé l'introduction de l'enseignement de la langue française à partir de la deuxième année primaire, dans une première étape, puis de la reporter à la troisième année. Ce cafouillage en a laissé perplexe plus d'un. La rentrée 2007-2008 a été marquée par une nouvelle restructuration. Le cycle fondamental (composé par le passé de neuf années d'études) a été réparti en deux paliers : le primaire avec seulement cinq ans et le cycle moyen avec quatre ans. Les CEM ont subi une grande surcharge lors de cette rentrée en raison du passage des élèves des deux classes de la cinquième et de la sixième année primaire en première année moyenne. Les élèves ont été contraints à se mettre à trois par table et ce, même dans certains établissements de la capitale. Pour faire face à ce problème, le département de Boubekeur Benbouzid a opté pour la scolarisation des élèves du cycle moyen dans des écoles primaires en attendant la construction de nouveaux CEM. Une anarchie qui a provoqué le courroux des parents d'élèves et des syndicats autonomes du secteur. Le palier secondaire a subi, pour sa part, des modifications profondes, à commencer par la suppression de l'enseignement technique en 2006 et l'introduction de nouvelles matières. Le nombre de filières est passé de 16 à seulement 6. Ce bouleversement devait être le dernier «ajustement» apporté au secteur dans le cadre de la réforme qui devait durer cinq ans. Toutefois, M. Benbouzid continue d'annoncer de nouvelles mesures concernant cette nouvelle année scolaire ! L'on se demande dès lors si les réformes entamées dans ce secteur pourraient prendre fin un jour. Une question qui taraude les esprits des citoyens qui ne comprennent pas les raisons de cette situation…