Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi a décidé, hier, en milieu de journée, d'engager des discussions sur place, avec les représentants des travailleurs, à propos de leur plate-forme de revendications. Selon certains travailleurs, « si le ministre accède à nos doléances, on sera prêt à la reprise du travail ». Un agent « relais » faisait le point, aux grévistes, à l'aide de signes sur l'évolution des tractations engagées entre les deux parties. Bien que le huis clos était de rigueur, M. Benhamadi a d'emblée, montré sa disponibilité à « prendre toutes les mesures nécessaires pour la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des travailleurs » du secteur. Il a, également, affirmé « œuvrer à la mise en œuvre du contenu de la convention conclue entre Algérie Poste et le partenaire social, convention adoptée par le Conseil d'Administration en 2011 » et « rouvrir le dossier relatif à la révision de l'actuelle Convention collective annonçant son accord de principe pour l'application de la grille des salaires avec effet rétroactif, à partir de janvier 2008 ». Les postiers, pour rappel tiennent toujours au départ de leur DG et à la destitution des syndicalistes, dont le président de la Fédération des postiers, M. Tchoulak, accusés de tous les maux, comme le montrent les pancartes arborées devant la Poste. Ils avaient exigé, pour le volet socioprofessionnel, l'octroi du régime indemnitaire et ce, à partir de 2008, tout en appelant le ministre de tutelle à la constitution d'une commission d'enquête sur « la gestion des ressources financières de la Mutuelle des travailleurs », ainsi que l'installation d'une commission de dialogue sur la satisfaction des revendications des travailleurs ». Bien que le service minimum ait été assuré, régulé par le service d'ordre, le dépit des usagers se lisait sur tous les visages, ce qui montre que la grève n'a pas eu beaucoup de sympathie de par les désagréments causés à tout un chacun. Les indices d'une probable reprise du travail par les postiers étaient là, tôt le matin, les caissiers des agences de la périphérie d'Algérie ont été alimentés en montants importants d'argent pour faire face à un éventuel au rush. Si la grève devait durer encore, elle pénaliserait beaucoup d'usagers, dont les retraités qui s'apprêtent à toucher à la veille des fêtes du Mawlid Ennabaoui leurs pensions.