Le personnel d'Algérie Poste ne reprendra pas aujourd'hui le travail, malgré les promesses de satisfaire toutes leurs doléances faites hier par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi. La décision de prendre en charge les revendications des travailleurs a été prise à l'issue d'une réunion extraordinaire du conseil d'administration qui a eu lieu hier au ministère de tutelle, afin d'étudier les propositions des différentes parties en vue de mettre fin au conflit. Moussa Benhamadi a affirmé que «toutes les revendications ont été acceptées». Il a promis de veiller à la prise en charge de toutes les doléances avant le 20 février prochain. Dans sa déclaration, le premier responsable du secteur a précisé que les postiers auront désormais une prime d'intéressement annuelle de 30 000 DA, le passage de grade pour chaque employé qui n'a jamais bénéficié d'une promotion, l'application de la convention collective signée en 2003, non encore appliquée et non enregistrée au niveau de la Fonction publique, l'ouverture d'une enquête sur les œuvres sociales. Les 13 millions de clients que compte Algérie Poste continueront d'être pénalisés par ce mouvement de grève. La reprise du travail n'aura donc pas lieu aujourd'hui, sachant que la principale revendication des employés de cette institution, c'est-à-dire le «départ immédiat du PDG d'AP, M. Mohamed Laïd Mahloul, ainsi que celui du secrétaire général du syndicat Mohamed Tchoulak», n'a pas été satisfaite. Dans ce cadre, un contestataire qui a requis l'anonymat a expliqué que toute la corporation refuse d'être représentée par Mohamed Tchoulak, secrétaire général du syndicat d'A.P, ou encore par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Enclenchée à la veille du Nouvel An, la grève illimitée observée par le personnel d'Algérie Poste se poursuit pour le huitième jour consécutif, provoquant ainsi la paralysie du système de payement dans plusieurs wilayas du pays qui a engendré en conséquence l'ire des usagers. Le taux de suivi est estimé par le syndicat d'Algérie Poste de l'Est à 80%. Outre le départ du DG d'Algérie Poste et du SG du syndicat, le personnel gréviste revendique l'ouverture d'une enquête sur la gestion du DG, ainsi qu'une autre enquête sur la mutuelle et les œuvres sociales. Il demande aussi une prime de rendement, le passage de grade, un rappel avec effet rétroactif à partir de 2008 jusqu'à 2011, comme convenu dans la convention collective signée.