Photo : Makine F. Adrar, qui compte 42 zaouïas dont les plus importantes sont Cheikh Belkbir, Reggan, Timimoun et Aoulef, est ébranlée par ce qui s'est passé dans ses Ksour. Au lendemain de la découverte de la fille, des prêches ont été animés dans les mosquées pour appeler les citoyens à plus de civisme et les sensibiliser sur les méfaits de tels actes. Cheikh Hadj M'Hamed El Kounté de la Zaouïa Kounta, est indigné par cet internement. « C'est un crime contre un être humain. Quelle que soit la raison, rien ne justifie ce traitement, même un animal a des droits sur nous. Si la justification (maladie mentale) est avérée, il existe des institutions spécialisées, des pouvoirs publics pour une prise en charge », dit-il. Interrogé sur l'attitude du frère, un enseignant dans une école primaire, Cheikh El Kounté l'attribue à la pression qu'aurait eue le frère de la part du père et de l'entourage. Un entourage qui reste également responsable pour non-dénonciation d'une maltraitance et non assistance à personne en danger. Pour notre interlocuteur, «l'attitude est condamnable. La religion, la morale et nos coutumes condamnent cet acte commis envers son propre enfant ».