Mme Keltoum Daho Kitouni, directrice du musée public national Cirta à Constantine a accumulé une longue expérience dans le monde de la culture en général et l'anthropologie en particulier. Elle prend part au colloque international sur la « conception muséale et les expériences muséographiques et muséologiques », qui s'est déroulé ces 13 et 14 janvier courant à Alger, en présence d'experts régionaux et étrangers. Mme Keltoum Daho Kitouni se livre dans cet entretien qu'elle nous a accordé en marge des travaux du colloque. Depuis plusieurs années, le musée public national Cirta de Constantine propose des expositions originales mettant à l'honneur des objets connus ou à découvrir. Une nouvelle manière d'aller vers le public, n'est-ce pas ? Le musée public national Cirta de Constantine est pluridisciplinaire. Ce musée connaît une affluence de visiteurs venus des différentes wilayas du pays et de l'étranger, pour découvrir les pièces d'art que recèle cet établissement culturel. Ce même musée est considéré parmi les plus importants monuments historiques de la capitale de l'est du pays. Quel est le secret de cet engouement ? L'engouement pour cet établissement reflète l'intérêt porté aux musées qui font découvrir aux visiteurs les civilisations et les différentes périodes historiques et leur font connaître des personnalités qui ont fait la gloire de la ville de Constantine. Les différentes activités culturelles organisées par le musée Cirta de Constantine telles que les conférences et les expositions artistiques d'artistes peintres et photographes, ont permis également de titiller la curiosité des visiteurs intéressés par ce genre de manifestations qui s'ajoutent aux efforts consentis pour la promotion du tourisme culturel à Constantine. Le visiteur du musée Cirta de Constantine trouve un grand plaisir à plonger dans l'histoire conservée à travers les espaces du musée qui lui font connaître également le mode de gestion et de classification de ces objets d'art historiques. En plus, on effectue des valises muséales, c'est-à-dire que nos architectes se déplacent au sein des écoles en vue d'initier le jeune public aux notions muséales. Mieux encore, nous sommes les seuls à organiser des ateliers d'arts et d'archéologie au profit des sourds-muets. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ce domaine ? Sans ambages, je peux dire qu'il existe très peu de difficultés. Il faut savoir que le ministère de la Culture nous soutient régulièrement dans nos démarches et programmations. En tant que première responsable du musée Cirta de Constantine, je préconise des formations au profit des jeunes afin de mieux maîtriser le domaine muséal. Dans ce même ordre d'idée, j'estime que l'on pourrait créer trois ou bien quatre autres musées thématiques à partir du musée Cirta de Constantine qui est très riche et fort intéressant.