Cette rencontre scientifique de deux jours, organisée sous le haut patronage de la ministre de Culture et l'ARPC (Agence nationale de gestion des réalisations des grands projets de la culture) est inscrite dans le cadre du « 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie ». La cérémonie d'ouverture, Abdelhalim Seray, directeur général de l'ARPC amorce cette rencontre en soulignant que « cet important rendez-vous représente une des opportunités pour accéder au savoir-faire et à l'expérience des experts dans le monde muséal. Ce colloque abordera d'une manière pragmatique la problématique de la conception des musées dans sa dimension architecturale, muséographique, muséologique et scénographique. Grâce aux expériences menées à l'étranger et en Algérie dans la conception des musées, des solutions muséographiques peuvent être partagées pour répondre au mieux aux attentes des différents publics. Des problèmes aussi pratiques que la hauteur d'accrochage, la forme de vitrines, la disposition des sources lumineuses et les types d'éclairage sont traités. Je termine en espérant que nos travaux fassent ressortir des idées, et des orientations dont la communauté des architectes qui aura en charge les études de musée, tirera profit et peut-être s'établira-t-il une collaboration durable entre nos architectes et les experts présents. » La ministre de la Culture a affirmé, pour sa part, qu'« en matière de valorisation du patrimoine culturel devant l'étendue et la diversité des nouveaux besoins culturels, il est impératif de reformuler la politique de nos musées en envisageant une démarche d'ouverture, d'association et de participation adaptée judicieusement aux règles de protection et de conservation du patrimoine culturel. L'exploitation de l'objet, sa mise en circulation n'est que la traduction de la volonté de réappropriation du culturel par la société algérienne ». Mme Khalida Toumi citera, par ailleurs les projets d'envergure tels le Musée national d'art moderne et contemporain, le Musée de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie, la création du musée maritime d'Alger au sein de l'Amirauté d'Alger et le projet du musée d'Afrique qui est, dit-elle, un acte, à la fois politique et symbolique. Elle ajoutera que la préoccupation du secteur de la culture est d'assurer une couverture muséale plus équitable entre le nord et le sud. « Actuellement, 7 musées nationaux sont situés à Alger dont 3 nouvellement créés. D'autres sont en cours d'études ou de réalisation. A cela s'ajoute la réalisation de 20 musées régionaux », dira Khalida Toumi, soulignant que ce colloque met l'accent sur la vocation sociale, éducative et informative du musée et sur son caractère interdisciplinaire.