Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague a condamné cette prise d'otages la qualifiant d'« acte délibéré de terrorisme ». « Nous condamnons fermement l'acte délibéré de terrorisme perpétré contre les travailleurs en Algérie dont la responsabilité incombe entièrement aux terroristes », a-t-il déclaré à la BBC. Le chef de la diplomatie britannique a affirmé que la situation en Algérie était maintenant « fluide et en constante évolution ». Pour sa part, l'Italie a condamné fermement l'attaque et la prise d'otages qualifiant cela d'« ignoble acte de terrorisme », dans un communiqué rendu public par le ministère italien des Affaires étrangères. « Les nouvelles dramatiques » en provenance d'Algérie, où des personnes prises en otage mercredi ont perdu la vie sur le site d'In Amenas, « sont les atroces conséquences d'un acte terroriste ignoble que le gouvernement italien condamne fermement », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Giulio Terzi, cité dans le communiqué. « L'Italie confirme son engagement et sa forte détermination à combattre toutes les formes d'extrémisme et de violence et appelle à une collaboration internationale efficace contre le terrorisme », a-t-il ajouté. M. Terzi a également exprimé ses sincères condoléances et sa solidarité avec les pays concernés dont l'Italie est liée par des liens d'amitié et d'alliance et qui ont déploré des victimes. De son côté, la Tunisie a condamné la prise en otage de citoyens algériens et de ressortissants étrangers par des groupes terroristes armés, exprimant son entière solidarité avec l'Algérie face à cet attentat. Dans un communiqué dont une copie est parvenue à l'APS, la présidence tunisienne a appelé les pays du Maghreb et du Sahel à intensifier leurs efforts et à unifier les politiques sécuritaires pour mieux faire face aux menaces qui les guettent, d'autant que les pays maghrébins « sont les plus exposés aux retombées du conflit malien ». La Tunisie a réaffirmé son soutien à la stabilité et à la paix au Mali et à la préservation de l'intégrité territoriale de ce pays et « condamné » toutes les menaces qui pèsent sur ce pays du fait des groupes terroristes armés ». Face aux développements de la situation au Mali et l'intervention militaire française, « la présidence tunisienne appelle au respect de la légalité internationale, notamment les deux résolutions onusiennes 2071 et 2085 sur la situation dans ce pays », ajoute le communiqué qui préconise un dialogue politique national inclusif au Mali pour « éviter le recours aux armes dans la vie politique ». De son côté, le Quai d'Orsay a indiqué, hier, que la France a été « régulièrement » informée par Alger dans l'affaire de la prise d'otages et les autorités algériennes ont estimé qu'elles n'avaient d'autre choix que de donner l'assaut. C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, lors d'un point de presse. Commentant la décision d'Alger de donner l'assaut, qui a permis pour l'heure de libérer plus de 650 otages dont près d'une centaine d'étrangers, le représentant du Quai d'Orsay a évoqué une situation « particulièrement complexe compte tenu de l'ampleur de la prise d'otages ». « On n'a pas aujourd'hui de bilan officiel sur ce qui s'est passé », a rappelé le porte-parole, qui a indiqué « ne pas avoir de nombre officiel de Français concernés » ni d'informations « sur ce qui a pu leur arriver ». Cette prise d'otages confirme que « la présence de groupes terroristes » au Sahel est un « enjeu pour la communauté internationale tout entière », a-t-il estimé.