Selon l'acte d'accusation, l'auteur, s'est rendu au domicile familial pour célébrer la fête du sacrifice au côté de sa famille. L'occasion aussi pour rendre visite à son père qui avait subi quelques jours auparavant une opération chirurgicale. Arrivé tard dans la nuit du 21 octobre, le père, qui était tout seul à ce moment là, lui ouvra la porte, selon les déclarations de l'accusé lors de l'enquête judiciaire. Très vite, la conversation tourna à la dispute entre les deux hommes à cause d'un banal accident qui a endommagé le véhicule du fils et que le père avait utilisé. L'auteur, qui n'a pas prononcé un mot lors du procès, avait expliqué aux enquêteurs lors du contrôle judiciaire que le père entretenait de mauvais rapports avec sa famille et qu'il n'a jamais était tendre à son égard et ce, depuis son enfance. Après cet accrochage verbal, Abderraouf s'est saisi d'un couteau devant servir le jour de l'Aïd, et commet l'irréparable. En effet, le fils, dans un état de démence, rejoint le père qui était dans sa chambre et le larda de 42 coups de couteau. La victime a tenté de prendre la fuite mais s'est écroulée sur les marches d'escalier de la maison. Pour maquiller son crime, le mis en cause a d'abord mis les vêtements de la victime dans un sac en plastique, il s'est ensuite débarrassé du téléphone portable et subtilisé des objets de valeur de la chambre du père - un appareil photo et une caméra - qu'il avait mis dans le garage de la maison, tout cela pour faire croire un cambriolage qui aurait mal tourné. Abderraouf s'est rendu ensuite au domicile de sa grande-mère. Le lendemain matin, il avait fait croire à sa mère et ses sœurs qu'il allait déjeuner chez son père. Les enquêteurs n'ont pas mis beaucoup de temps pour comprendre que le fils, âgé à l'époque de 18 ans, était derrière ce crime crapuleux. Lors de l'audience, la mère d'Abderraouf s'est montrée indulgente à l'égard de son fils, expliquant à la cour que son mari, alcoolique, était violent avec elle et ses enfants et qu'à cause de ça, son garçon souffrait de troubles mentaux. Les différents rapports d'expertise de médecine mentale ont indiqué, toutefois, que l'accusé était au moment des faits en possession de toutes ses capacités mentales. Le procureur général a qualifié l'assassinat d'acte horrible et inimaginable perpétré sans aucune pitié. Il a souligné que l'accusé a tenté de dissimuler les preuves. Il a requis donc la peine capitale à l'encontre d'Abderraouf. Après délibérations, le tribunal, maintenant tous les chefs d'accusation et la responsabilité du meurtrier, a condamné l'auteur à la peine capitale.