Les Fennecs sont déjà dos au mur. L'Algérie s'est inclinée, mardi, dans les arrêts de jeu, face à la Tunisie (0-1), à Rustenburg. Alors qu'on se dirigeait tout droit vers un troisième nul (0-0) dans cette compétition, la Tunisie a arraché la victoire sur à un but exceptionnel de son maître à jouer Msakni, un joueur évoluant au Qatar. Comme quoi, on peut aussi trouver d'excellent éléments dans ce championnat et qu'il ne fallait, peut-être, pas fermer la porte à certains de nos footballeurs qui peuvent encore apporter un plus à la sélection nationale. Halilhodzic n'a rien à reprocher à ses joueurs. Les coéquipiers de Lacen ont joué à fond leurs chances, respectant à la lettre les consignes du coach et sa stratégie de jeu. Ils se sont procurés trois occasions durant tout le match. Transversale de Slimani (29'), tirs de Mesbah (56e) et Guedioura (69e). Mais avec ces trois occasions, peut-on dire qu'on a dominé notre sujet réellement et qu'on a bien joué ? Pour un sélectionneur qui préconise le jeu offensif, cela reste insuffisant. Par ailleurs, on ne peut pas dire que la stratégie de jeu et l'animation offensive n'étaient pas les bonnes. Peut-on vraiment adopter un jeu offensif en alignant trois milieux récupérateurs ? D'autant plus que l'adversaire du jour n'était pas le Barça avec son milieu redoutable. Aussi, l'équipe a concentré, tout au long du match, ses attaques sur le flan gauche et n'a laissé à la réception qu'un seul joueur, en l'occurrence Slimani. Privés d'un véritable meneur de jeu, les Verts ne sont arrivés à déséquilibrer le bloc adverse. Sans aucune modification, ni corrections de la part de Halilhodzic, les Fennecs ont trouvé des difficultés à porter le danger dans le camp adverse. D'autre part, le pressing haut, inutile dans ce genre de confrontation, en première période, a vidé les joueurs de leur énergie pour pouvoir surprendre les Tunisiens en deuxième mi-temps. Contrairement aux Verts, les Tunisiens ont opté pour une stratégie adaptée à leurs capacités et leurs moyens. Optant pour le jeu du contre, ces derniers sont restés en embuscade pour essayer de mettre à profit les moments de flottement de la défense algérienne. Notamment lors des phases de reconversion attaque-défense. Après trois avertissements sérieux, que Halilhodzic n'a pas pris au sérieux, Msakni a profité du déséquilibre et du mauvais placement des défenseurs et des homme du milieu pour tromper M'bolhi. Les Tunisiens, à leur tête le sélectionneur Trabelsi, ont donné une leçon de réalisme à Halilhodzic qui n'a pas cessé de critiquer la méthode défensive de ses prédécesseurs. Le football des années 70 et 80 où la meilleure défense était l'attaque est révolu. Dans le football moderne, la meilleure attaque est d'abord de bien défendre. Il n'y a qu'à voir la qualité défensive proposée par l'ensemble des sélections durant la première journée de cette CAN. Notamment la sélection éthiopienne face à la Zambie, le tenant du titre.