Suite aux négociations entamées avec les pays membres de la Grande zone arabe de libre échange (Gzale) pour la révision de la liste noire des marchandises exclues de la franchise de droit de douane, l'Algérie a eu gain de cause. En effet, une nouvelle liste noire sera mise en œuvre à partir du 1er février. La nouvelle nomenclature compte 19 tableaux et près d'une centaine de références. Elle a été rendue publique sur le site du ministère du Commerce. Les importateurs sont les plus concernés par ce nouveau dispositif puisqu'il s'agit des produits importés des pays arabes membre de Gzale. Le département de M. Benbada a instruit les directeurs de wilaya du commerce pour se mettre à la disposition des opérateurs économiques pour apporter des explications relatives à ce nouveau dispositif. La demande de l'Algérie a été formulée après avoir constaté le déséquilibre de la balance commerciale. L'adhésion à la Gzale n'a, pour l'heure, pas apporté grand-chose à notre pays. Les importations globales de l'Algérie de cette région ne dépassent pas les 5%, alors que les exportations se limitent à 3%. L'autre point noir déploré par la partie algérienne est l'importation de produits inutiles. L'Algérie, pour rappel, était appelée à justifier sa demande de la révision de cette liste noire par le comité d'exécution et du suivi du conseil économique et social de la Ligue arabe qui a demandé « le bien-fondé de la nouvelle liste noire proposée par l'Algérie ». Cette instance a ajourné la révision de cette liste à deux reprises, d'abord, au mois de décembre 2011, ensuite en juin 2012, alors qu'elle a été transmise au cours du mois de mai 2011. D'après M. Benbada, ministre du Commerce, l'Algérie était déterminée à ce que cette liste soit révisée. D'ailleurs, c'est la deuxième fois que celle-ci fait l'objet de révision. La première liste contenait 1.260 produits noirs exclus des avantages douaniers. Notons que, durant le 1er trimestre de l'année écoulée, le volume des échanges hors hydrocarbures entre les pays de la Gzale et l'Algérie était de 571 millions de dollars (538 millions de dollars d'importations et 33 millions d'exportations hors hydrocarbures), soit une régression de 8% des importations et de 48% des exportations hors hydrocarbures, par rapport à la même période de 2011.