Les 11 partis s'étaient réunis, mercredi dernier, pour dénoncer la décision d'autoriser le survol du territoire national par les avions militaires français. Elle a qualifié les déclarations des chefs de ces partis « d'indignes » à « la limite du grotesque de par leur contenu ». « Elles sont semblables à celles tenues par les terroristes qui ont justifié leur attaque de Tiguentourine par la décision de l'Algérie d'autoriser le survol de son territoire par les avions militaires français », dit-elle. Louisa Hanoune est formelle : « C'est le président de la République, en sa qualité de chef suprême des forces armées, qui a donné l'ordre d'intervenir pour sauver les otages et protéger les installations du site gazier ». La SG du PT a qualifié de « sage » cette décision. Selon elle, l'attaque terroriste visait à impliquer notre pays dans la guerre au Mali. « Sous le prétexte de libération des otages se cache une volonté d'immixtion », a ajouté Hanoune. Cette dernière s'est interrogée si « cette clique est chargée de mission ». « C'est inconcevable de s'attaquer au Président. Ils ont offert leurs services aux forces impérialistes. Personne ne peut aujourd'hui, nous tromper, l'expérience nous a enseigné que les forces impérialistes s'appuient toujours sur des partis fantoches pour mettre en œuvre leur plan d'intervention et d'ingérence dans les affaires internes ». Pour elle, « l'objectif majeur de ces forces du mal reste l'afghanisation du Maghreb ». Louisa Hanoune s'est attaquée, directement, au président du MSP : « Il se voit, peut-être, en Morsi ». Elle avance que le courant islamiste a signé son acte de décès. Pour elle, les partis politiques doivent faire face à cette menace qui guette notre pays et multiplier les activités politiques pour constituer un front interne « fort » et « soudé » afin de couper l'herbe sous les pieds des manipulateurs. Elle a averti que notre pays est dans l'œil du cyclone et que l'année 2013 est « décisive ». Pour elle, « il faut s'attendre à d'autres attaques ». Qualifiant la guerre au Mali « de guerre contre les fantômes », Louisa Hanoune a fait savoir qu'il est nécessaire de séparer la lutte contre le terrorisme menée par des Etats à l'intérieur de leurs frontières et l'instrumentalisation du terrorisme pour justifier une intervention.