La célébration de la Journée mondiale des zones humides intervient, cette année, en Algérie, et dans le monde dans un contexte particulier avec les avertissements des écologistes et scientifiques sur la menace de stress hydrique et ses effets sur les espèces animales protégées, dont les oiseaux migrateurs ou endémiques. En Algérie, cette journée mondiale sur les zones humides est célébrée dans la ville de Tlemcen, avec au menu un programme riche pour sensibiliser l'opinion publique locale, sur les bienfaits écologiques des zones humides, mais surtout sur leur extrême fragilité face à la prédation de l'homme. Le thème de cette journée mondiale s'intitule « Les zones humides et la gestion de l'eau », avec pour slogan ‘'les zones humides protègent notre eau''. En Algérie, 24 wilayas totalisent une superficie de 3.000.000 d'hectares de zones humides, avec quatre grands parcs nationaux et une réserve naturelle d'intérêt vital à préserver et à protéger sur les plans écologique, hydrologique, socio-économique et de biodiversité. A l'instar des autres pays, l'Algérie s'intègre dans la dynamique mondiale de conservation, de protection et d'utilisation rationnelle des zones humides. Et, à ce niveau, l'Algérie a ratifié plusieurs conventions internationales de protection de l'environnement et des différents écosystèmes, qui en font sa grande richesse. En fait, les zones humides sont des milieux naturels représentant un intérêt vital sur les plans écologique (climat, sol, sous-sol), hydrologique (ressources en eau), socio-économique ainsi que dans le domaine de la biodiversité (faune et flore). Ces zones concernent les étendues de marais, d'eau naturelle ou artificielle (lacs, chotts, gueltas, sebkhas), les fagnes (landes marécageuses) et les tourbières (étendues d'eau marine dont la profondeur est inférieure à 6 mètres). De par sa position géographique, sa configuration physique et la diversité de son climat, l'Algérie recèle d'importantes zones humides, notamment dans la partie nord-est qui renferme de nombreux lacs d'eau douce, des marais et des plaines d'inondations. Les plus connues de ces zones humides sont les lacs Tonga, Oubeira, le Lac des oiseaux dans la wilaya d'El Tarf, Chott Ech Chergui (Saïda, Naâma, El Bayadh), Guerbes (Skikda), Chott El Hodna (M'sila et Batna) ainsi que de nombreux autres sites inscrits sur la liste de la convention de Ramsar des zones humides d'importance internationale. Ces zones humides sont, également, répertoriées dans les wilayas de Ghardaïa, Biskra et Guelma, où, actuellement, des flamands roses y vivent et nidifient à longueur d'année, faisant de ces aires lacustres des zones de reproduction. Les régions lacustres sont nombreuses dans différentes parties du pays, notamment le lac de Réghaia, classé, le 4 juin 2003, réserve mondiale, en vertu de la convention Ramsar relative aux zones humides. Il recèle des espèces rares d'oiseaux et d'animaux qui y vivent à longueur d'année.