On les a toujours comparées aux colombes. Démarche souple et aérienne dans leus, pas de danse, les Chaouiates ont inspiré depuis la nuit du temps les poètes. Chants anciens et poésie orale sont là pour attester de leur beauté. Les femmes Chaouias se reconnaissent par leurs amples robes, chaudes en hiver face à la rigueur du froid, aériennes et légères en été. Il y a encore des jeunes filles qui comme pour la robe kabyle, optent pour la tenue chaouie dans leur trousseau de mariée. «Tassdira» ne peut se faire sans ce costume tellement féminin et élégant dans sa sobriété. Le costume traditionnel des femmes Chaouites est la grâce même de ces dames de nos montagnes. Fait d'une large chemise en coton sans motifs, aux manches amples, est réalisée en un métrage équivalent à la taille de la femme qui va le porter. Vient ensuite la «Tâjbibt» (Jebba façon berbère), la robe du dessus. Elle est portée sur le «maqdha», gandoura en tissu de coton fleuri. Les élégantes Aurésiennes et de condition aisées se vêtissaient de plusieurs «maqdha» de couleurs distinctes. En l'occurrence les légendaires Azriyates, ces chanteuses, poétesses et un brin magiciennes. La partie principale du costume féminin chaoui demeure encore « el lhaf ». Flottant, large de par le métrage important dans lequel il est taillé, et réalisé dans une couleur noire s'assimile aux costumes antiques tombant en plis flottants et retenus à la taille par une ceinture en laine de couleur. La Chaouia complète sa garde-robe par le «Tajdid», sorte de manteau en laine blanche, tissé pour les grands froids et retenu par une broche en argent. Il existe également une autre version du Tajdid, l' Ouga. Manteau des grandes occasions qui peut être confectionné finement de laine blanche ou en soie. Toujours dans une matière noble, la soie, le «Kettef» complète l'habit traditionnel des Aurésiennes. Le tout est rehaussé de lourds bijoux en argent pur et massif, jusqu'aux chevillières ou bracelets entourant les chevilles.