Objectif : en finir avec les coupures d'électricité vécues par les Algériens durant l'été dernier. S'exprimant, hier, sur les ondes de la chaîne III, Noureddine Bouterfa a précisé que 80% des postes prévus par ce programme seront mis en service avant la fin mai 2013 alors que le reste devrait l'être au mois de juin prochain. Il a déclaré que les capacités de production seront augmentées de 2.400 mégawatt (MW) sur le réseau interconnecté du nord et 200 MW au sud, notamment dans les régions isolées, entre autres Tindouf, Tamanrasset, Illizi, Djanet, In Amenas. Cette puissance additionnelle sera assurée, selon lui, par des investissements nouveaux, notamment avec l'entrée en production de la centrale de Koudiet D'raouch (1.200 MW) et l'acquisition en urgence de 600 MW en turbines à gaz mobiles. Noureddine Bouterfa a indiqué que la situation est maîtrisée pour cet hiver. Pour lui, excepté les perturbations de la semaine écoulée dues aux chutes de neige, le Groupe a su maôtriser la situation. Selon lui, les coupures enregistrées l'été dernier sont dues aux problèmes de distribution. Ce plan d'urgence a été élaboré, a-t-il expliqué, à partir de l'examen de la situation de l'année précédente et l'évaluation de la demande prévue pour l'été 2013, dont la croissance est estimée à 18%. Cette évolution de la consommation de l'électricité est tirée principalement par un très fort taux d'utilisation de climatiseurs, « un sérieux problème », qui avoisinera 1,5 climatiseur par foyer. Pour faire face à cette augmentation, un programme d'investissement a été déjà mis en œuvre, pour mettre près de 12.000 MW sur le réseau à l'horizon 2017, réaliser 13.000 km de lignes HT et 150.000 km de lignes de distribution. Là, Bouterfa affirme que les projets de production de quelque 4.000 MW sont en cours d'exécution, alors que les projets de 8.000 MW font l'objet d'appels d'offres. Doté de plus de 40 milliards de dollars à l'horizon 2022, ce programme, qui inclut également la fabrication d'une partie des équipements énergétiques en Algérie, s'accompagne aussi de la réalisation d'un complexe industriel pour la fabrication de turbines à gaz et à vapeur. Selon Bouterfa, ces investissements colossaux ne seront pas sans impact sur Sonelgaz et ses filiales, car le Groupe doit trouver des solutions pour rembourser les sommes destinées à couvrir le coût de ces projets. Faut-il augmenter les tarifs de l'électricité ? Tout en soulignant qu'il n'a pas à commenter la politique sociale menée par le gouvernement, il affirme que la question de l'augmentation des tarifs n'est pas à l'ordre du jour. « Elle le sera à un moment donné », a-t-il dit avant de poursuivre que les projets du Groupe sont financés par des prêts bancaires, garantis par le Trésor public.