Il amorce sa rencontre en expliquant le titre de son spectacle « Foxtrot », (pas de renard), une danse des années vingt, qui illustre à merveille l'époque du rêve américain. Dieudonné explore un volet plus sérieux du métier d'acteur. Une comédie, certes, mais « dramatique ». Un tournant dans les envies de l'acteur. Pour Dieudonné qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse, « la danse revient à s'interroger sur l'homme, l'existence, la place de l'homme et surtout comment arriver à vivre ensemble avec nos différences, à construire un monde nouveau avec énergie et confiance ». Connu pour ses positions politiques antisionistes, il a consacré une bonne partie de sa conférence à expliquer ses positions et souligner son refus de se conformer aux exigences du lobby sioniste qui contrôle la scène culturelle française. Et de confier que dans ce travail, il traite sciemment des sujets d'actualité : le rêve américain, le mariage pour tous, les conflits dans le monde, le lobby juif, la déperdition des valeurs. Dans une salle archicomble, Dieudonné a su raconter sa vie à un public, constitué en grande majorité de jeunes, déballant tout, ou presque, sur son parcours professionnel. Il a relaté chacune de ses étapes en y jetant un regard critique et en y ajoutant une touche humoristique qui n'a pas laissé indifférente l'assistance. Faisant montre d'un sens développé de l'observation et de l'analyse, l'artiste a, tout en faisant rire le public, « décortiqué » le monde. Dans son sketch, il témoigne que « la vie est une relation souvent empreinte de compromission et quelquefois d'opposition, suivant les conjonctures et les bords d'appartenance idéologique de chacun ». Dans ce show, il est plutôt question de dénoter la nature de l'individu. Ce spectacle, écrit comme un roman, est en fait une série de tentatives de réponses et de recherches sur le « système humanitaire », sur un plan tant individuel que collectif, et avec quel regard cette thèse est vécue par la société. En projets, Dieudonné prépare le tournage de deux films. Le premier gravitera autour du mariage pour tous et le second film concerne le code noir, un statut qui réglemente le commerce et la condition de l'esclave.