Ce soir à 19h30, les Néerlandais s'apprêtent à revoir leur équipe nationale pour la troisième fois en finale d'un mondial. Les Robben, Van Persie et Stekelenburgh rêvent de s'adjuger le sacre et réaliser le rêve de leurs prédécesseurs. A deux reprises, les « Oranje » avaient flirté avec le triomphe dans la décennie 70, où une pléiade de génies composait l'échiquier hollandais. En 1974 en Allemagne de l'Ouest, les protégés de Rinus Michels ont brillé par leur « football total » qui les a menés jusqu'en finale. Le 7 juillet 1974, l'Olympiastadion à Munich affichait complet avec 79 000 supporters. De chaque côté du terrain, des stars ont fait de la 10e édition un spectacle passionnant. Juste le coup d'envoi donné, les joueurs des Pays-Bas dictent leur cadence, avec un penalty concrétisé par Neeskens à la 2'. Acculés, les Allemands avec leur emblématique défenseur Franz Beckenbauer réagissent. Paul Breitner remet les pendules à l'heure sur penalty à la 26'. La Mannschaft confortera, par la suite, son avance par Gerd Muller à la 44'. En retard au tableau d'affichage, la Hollande continuera en seconde période à forcer l'admiration des présents, avec son jeu offensif basé sur les permutations. Le sacre revenait au pays hôte. Les honneurs à la talentueuse Orange mécanique avec le second meilleur buteur du tournoi, en l'occurrence Johan Neeskens avec cinq buts. Quatre ans après, la sélection néerlandaise récidivait. Sans leur tête pensante Johan Cruijf, les coéquipiers de Ruud Krol se retrouvaient une nouvelle fois à un fil de la consécration. Contre l'Argentine sur ses terres, c'était pratiquement une mission difficile. Le 25 juin 1978 à El Estadio Monumental de Buenos Aires, les 90 minutes se sont terminées sur un score de parité (1-1). Kempes marque à la 38'. Le joker hollandais Dick Nanninga remet les deux équipes à égalité à la 82'. Aux prolongations, le magistral Mario Alberto Kempes double la mise à la 105'. A 2-1 pour les locaux, les jeux sont faits. Bertoni crucifie à la 115' les troupes de l'Autrichien Ernst Happel. Un second échec devant une nation organisatrice, même si les représentants d'Amsterdam avaient le profil d'un champion du monde incontesté. Le buteur de l'équipe était Robert Rensenbrink avec 5 buts. Maintenant à la retraite, les compétiteurs de l'époque espèrent beaucoup de la nouvelle vague. Cette dernière saura-t-elle courtiser la coupe qui leur a tourné le dos deux fois ?