La manifestation, qui se généralisera à travers les 48 sûretés de wilaya du pays, vise essentiellement les jeunes en détresse. Selon le lieutenant Nabil Ben Abdallah, responsable de la presse écrite au centre de communication et de la presse à la DGSN, cette journée porte sur la sensibilisation contre les maux sociaux, notamment les accidents de la route. Selon le même responsable, les différents acteurs qui ont pris part à cet évènement, à savoir la police, le mouvement associatif et la société civile, travailleront ensemble et échangeront leurs expériences dans le domaine de la sécurité. Leur mission, dira-t-il, « consiste à inculquer la culture du respect de la réglementation en milieu urbain ». Pour cela, 13 cellules d'écoute, un circuit de conduite aménagé, ainsi que plusieurs stands exposant le matériel et les outils de travail des éléments de la police scientifique et ceux de la police judiciaire ont été présentés au grand public. 2.400 drogués se sont présentés volontairement au service santé Pour sa part, M. Boudalia, chargé de communication à la DGSN, a indiqué que cette journée est le résultat d'un travail engagé à l'occasion du dernier forum de la DGSN. « La baisse de la criminalité à l'échelle nationale a incité les services de la DGSN et ceux des sûretés de wilaya à lancer ce genre d'activités qui visent à la diminution des fléaux sociaux. Présent à cette rencontre, Samir Hamidi, chargé de communication au service santé et action sociale à la DGSN, a souligné que son équipe, composée essentiellement de médecins et de psychologues, a mené, sur une période de trois mois, un travail au niveau de 34 communes. Une action qui a permis, selon le spécialiste, d'enregistrer 2.400 cas d'intoxication qui ont fait l'objet d'examen d'écoute. « Ils ont été sensibilisés, orientés et pris en charge dans des centres spécialisés », a précisé M. Hamidi. « Ces jeunes sont venus volontairement et ont émis le vœu de s'en sortir », dira-t-il. « 2013 sera une continuité de ce qui a été réalisé en 2012 », a noté le spécialiste. Dans ce contexte, a-t-il ajouté, « le même programme sera reconduit dans la wilaya d'Oran à partir de la semaine prochaine dans le cadre d'une opération pilote ». Le premier centre mobile national de prévention de proximité a été lancé, hier, à l'occasion de la journée de sensibilisation et de prévention dans le milieu urbain. Selon son initiateur, Abidat, président de la Fédération nationale pour la sauvegarde de la jeunesse, le siège de ce centre sera édifié à Bouchaoui et les travaux seront entamés incessamment. Selon le même responsable, ce centre, une première au niveau du pourtour méditerranéen, s'est fixé comme objectif principal de répondre à la demande des toxicomanes et de leurs parents. En ce sens, il sillonnera les quartiers chauds de la capitale pour venir en aide aux jeunes en difficulté et ce, au même titre que les psycho-bus qui sont gérés par 1.000 encadreurs spécialisés. « Le centre sera géré par des spécialistes qui seront à l'écoute des jeunes en difficulté et qui les aideront à surpasser leur malaise », dira-t-il. « C'est un carrefour de rencontres pour une prise en charge thérapeutique, de consultation, relaxation, d'écoute et de réinsertion sociale », a-t-il ajouté. Selon le même responsable, il sera doté d'un équipement de pointe importé de Corée et ce, pour le sevrage, la relaxation physique et mentale et la désintoxication des personnes victimes de toxicomanie. Selon M. Abidat, l'Algérie compterait 300.000 consommateurs de stupéfiants dont 12% de femmes, et 50% d'entre eux disent vouloir « décrocher ». Toujours dans le cadre de la journée de sensibilisation, les jeunes ont pu se présenter au niveau des psycho-bus mobiles de proximité installés en marge de cette rencontre. Leur mission étant de connaître les véritables causes de souffrance des jeunes.