La campagne de prévention et de sensibilisation sur les fléaux sociaux, initiée par la société civile en partenariat avec les cellules d'écoute de la police, a donné ses fruits. Pour preuve, le taux de la petite et moyenne criminalité ainsi que les accidents de la route ont sensiblement baissé. Hier, au stand de la Sûreté nationale, les hauts cadres de la Direction nationale de la Sûreté nationale (DGSN) en présence du président de l'Organisation nationale des associations de sauvegarde de la jeunesse (ONASJ), Abdelkrim Abidat, ont animé une conférence-débat sur le « rôle de la police dans la prévention de proximité ». Pour le chargé de communication au niveau du service central de la santé et de l'action sociale de la DGSN, Samir Hamidi, « c'est une continuité des actions de prévention et de sensibilisation tous azimuts pour prévenir les fléaux sociaux ». Auparavant, c'était une expérience pilote dans la wilaya d'Alger. La prévention n'a concerné que 34 communes de la wilaya sillonnées par le dispositif de la DGSN. Celui-ci est composé de psychologues, de médecins, de sociologues, avec des moyens pédagogiques. 2.400 jeunes dont l'âge varie entre 19 et 30 ans ont été accueillis, écoutés et pris en charge médicalement et psychologiquement. Pour les toxicomanes, ils sont pris en charge ou orientés vers des centres médico-psychologiques selon la pathologie qu'ils présentent. La commissaire divisionnaire chargée du Bureau national de la protection de l'enfance et de la délinquance juvénile à la Direction de la police judiciaire, Kheira Messaoudène, indiquera que « le lancement de l'année nationale de prévention de proximité n'est autre qu'un élargissement à l'échelle nationale, pour entreprendre des actions par rapport au constat des chiffres qui ont baissé grâce aux actions de sensibilisation et de prévention de proximité ». Là où il y a des jeunes dans les écoles, dans les centres de formation professionnelle, dans les quartiers populaires, il faut développer l'esprit de tolérance et la culture du signalement. Pour Abdelkrim Abidat, président de l'ONASJ, les portes ouvertes et les différentes campagnes de sensibilisation ont été bénéfiques. Fort de l'expérience de l'ONASJ dans le domaine de lutte contre la drogue et la toxicomanie, il met en garde les parents contre les bonbons « tic-tac » vendus aux alentours des écoles primaires. En réalité, c'est de l'ecstasy. « C'est la dernière trouvaille des dealers », dira M. Abidat. Dans son programme, il informera qu'un centre de prise en charge des jeunes en difficulté morale sera réceptionné bientôt à Bouchaoui, grâce à l'intervention du ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Pour le commissaire divisionnaire, Mohamed Tatachek, sous-directeur de la prévention et de la circulation routière, « Il est constaté une légère hausse des accidents et une baisse sensible du nombre de morts sur les routes ». La stratégie actuelle de la DGSN est d'œuvrer avec des programmes de sensibilisation avant l'accident. A ce propos, il indiquera que le contrôle technique des véhicules a atteint un taux de 86 % du parc roulant.