La question palestinienne et la crise syrienne ont été au cœur des travaux de la 139e session du conseil de la Ligue arabe qui ont eu lieu, mercredi dernier, au siège de l'Organisation panarabe en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Le SG de la Ligue arabe, Nabil Arabi, a indiqué que la session revêtait une importance particulière, en ce sens qu'elle prépare le prochain sommet arabe de Doha. Ainsi, le conseil a insisté sur la nécessité d'œuvrer à mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens et l'établissement d'un Etat palestinien aux frontières du 4 juin 1967 avec al Qods-Est comme capitale. Il a salué la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU du 29 novembre 2012 octroyant à la Palestine le statut d'Etat observateur non membre et a recommandé au Conseil de sécurité d'accepter la Palestine en tant que membre à part entière de l'ONU. S'agissant de la Syrie, le conseil des ministres arabes des Affaires étrangères a débattu du rapport de la commission du développement de l'action arabe commune présidée par M. Lakhdar Brahimi, et a décidé de former une commission chargée d'examiner les modalités d'application des recommandations. M. Arabi a estimé qu'il « n'y a pas une seule lueur d'espoir » pour une solution politique à l'exception de la déclaration de Genève qui préconise une période de transition et la formation d'un gouvernement provisoire, précisant que ces recommandations ne peuvent se concrétiser au regard des divergences au sein du Conseil de sécurité sur la Syrie. Concernant la décision du conseil ministériel de demander à la coalition de l'opposition syrienne d'occuper la place de la Syrie à la Ligue arabe lors du prochain sommet arabe prévu fin mars à Doha, il a rappelé la décision prise antérieurement par les ministres arabes des Affaires étrangères selon laquelle « la coalition est l'unique représentant légitime du peuple syrien et l'interlocuteur de la Ligue arabe ». Il a rappelé, dans ce sens, les précédents irakien et libyen. Le Liban a, par ailleurs, demandé que Damas retrouve son siège à l'Organisation panarabe. Le conseil des ministres arabes des Affaires étrangères a, enfin, nommé l'ambassadeur algérien, Ahmed Ben Halli, au poste, créé pour la première fois, de SG adjoint de la Ligue arabe pour une durée de cinq ans.