L'arrestation des deux individus qui ont avoué avoir tué par strangulation les petits Haroun (10 ans) et Ibrahim (9 ans) a provoqué le soulagement des Constantinois, en particulier les habitants d'Ali-Mendjeli, même si de nombreuses personnes affirment être « encore sous le choc ». Profondément affligées, avouant parfois un sentiment d'incompréhension, voire de révolte à la suite de l'assassinat des deux enfants dont les corps ont été découverts sans vie dans des sacs plastique, sur un chantier proche de l'unité de voisinage n° 17 de la nouvelle ville, de nombreuses personnes, approchées par l'APS, se disent « soulagées » après l'arrestation des auteurs présumés du crime, quelques heures seulement après la macabre découverte. Les citoyens, qui n'avaient de sujet de conversation que cette affaire de kidnapping, puis de meurtre, se disent « apaisés » par la nouvelle de l'arrestation des deux individus incriminés pour qui ils espèrent, comme le souligne Amar B., épicier à Ali-Mendjeli, « le plus exemplaire des châtiments ». Pour Fadila, une jeune dentiste de 35 ans habitant le quartier de Bellevue, au centre de Constantine, « aucune peine, aussi sévère soit-elle, ne pourra consoler les parents de ces enfants qui ont perdu une partie d'eux-mêmes à cause de la barbarie de deux sauvages ». Dans la matinée d'hier, de nombreux écoliers de la nouvelle ville Ali-Mendjeli où résidaient Haroun et Ibrahim, se sont regroupés, accompagnés de leurs parents, devant leurs établissements scolaires, pour condamner ce crime et demander « davantage de sécurité dans cette grande cité qui ne dispose pas de structures sécuritaires en nombre suffisant ». Dans la ville de Constantine, plusieurs dizaines d'écoliers ont marché pacifiquement pour, également, dénoncer le crime et demander que justice soit faite.