Photo : Fouad S. Travailler dans « les airs du temps »la tête dans les nuages et les pieds bien campés sur terre c'est cela le métier de météorologiste .Mme Benrekta Houaria en est une. Prévisionniste et chef de section marine elle ne cache pas l'intérêt qu'elle porte à son activité. Elle a les mots qui vous attirent vers cette fonction où les femmes sont en renfort depuis quelques années. Avec un DES en mathématiques, après des études faites à Oran, étant originaire de cette ville, Mme Benrekta qui a été major de promotion en 1996, a enseigné au Centre national des sciences géodésiques à deux ans et en 1998 elle vient sur Alger pour entrer à l'ONM. Douze ans en tant que prévisionniste, Houaria contrôle les bulletins météo qui seront adressés à la navigation marine ». J'assiste le prévisionniste dans la prévision de l'état de la mer. Par notre approche les capitaineries des différents ports sont à même d'avoir des estimations des phénomènes dangereux pendant entre autres le ressac, violent retour des vagues. La journée de Mme Benrekta commence par la vérification des bulletins transmis aux capitaineries. Après un breafing, il y a un retour au contrôle de ce qu'on appelle dans le jargon météo « les modèles » de prévisions marines. L'après midi elle assiste à l'élaboration des bulletins «marines» destinés aux villes côtières, où sont considérés certains paramètres comme la hauteur de la vague, sa direction, la vitesse du vent et l'état du ciel. Elle confie « être consciencieuse au travail et surtout scrupuleuse à bien faire passer le message. » A son actif, Mme Benrekta a eu d'autres responsabilités au cours de son itinéraire professionnel à l'exemple de son emploi comme encadreur auprès des journalistes météo de la Chaîne III, chaîne I et El Bahdja et des étudiants de l'Ecole d'Aéronautique de Blida. D'autres cordes à son arc « en ciel ». Elle est l'initiatrice de publications « internes » sur le sable, la visibilité, les vents dominants au sud, une étude sur les conséquences du ressac au niveau des ports. Ecarts de température, variabilité du climat et des saisons, évènements critiques climatologiques sont autant de phénomènes qui ne mettent pas à l'abri les pays de la rive sud du Bassin Méditerranéen, d'où le souvenir malheureux de la catastrophe des inondations de Bab el Oued en 2001. A ce sujet Mme Benrekta affirme : « Depuis, les mentalités ont changé. Les gens s'intéressent plus au produit météorologique et à l'information liée à la température, l'humidité, la vitesse du vent. A tel point que chaque jour nous recevons des appels de citoyens pour s'enquérir de la situation du temps lorsqu'ils projettent un évènement familial ou autre. Maintenant il existe dans les programmes scolaires un cours sur la climatologie, c'est dire que cette discipline devient un domaine incontournable du monde moderne. »