Avec ses plages paradisiaques, ses criques éblouissantes la côte chélifienne, qui s'étend sur plus de 120 km, dispose de tous les atouts d'un pôle touristique d'excellence.Mais, le constat est peu reluisant : les sites sont livrés à l'abandon et n'ont bénéficiéd'aucun plan d'aménagement touristique. En témoigne, l'état sauvage, mais féerique de certaines plages, à l'exemple de celle de Beni Haoua, première étape de la visite qu'a effectuée, jeudi dernier, le Secrétaire d'Etat auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat chargé du Tourisme, Mohamed-Amine Hadj Saïd, dans la wilaya de Chlef. Un site qui n'a rien à envier aux pôles touristiques d'excellence, de par son étendue, ses ruines romaines, son fort antique en plus de ses atouts immatériels. Ce qui fait dire au secrétaire d'Etat chargé du Tourisme qu'il est impératif d'investir pour « la mise en tourisme » de la côte chélifienne. « Les plans d'aménagement touristique des trois (ZET) de Mainis, Aïn Hamadi et Oued Tigheza sont les prémices d'un décollage en la matière », s'est réjoui le secrétaire d'Etat qualifiant, par ailleurs, la réception dans les jours à venir d'une cinquantaine de bungalows à la résidence touristique Dar El Ikram, d'avancée qualitative pour donner à la région l'image qui lui sied. Aussi, il a tenu à insister sur la nécessité de faire la promotion de ce site et ce l'orée de la saison estivale. « C'est une aubaine pour faire connaître les potentialités de cette région », a jugé M. Hadj Saïd. Il a rappelé, au terme d'une visite guidée au niveau de quatre nouvelles structures hôtelières au chef-lieu de la wilaya, que le développement du parc hôtelier n'est pas une fin en soi. « C'est le moyen le plus indiqué pour attirer les touristes », a-t-il souligné. Il a, à l'occasion, appelé les investisseurs privés à réduire, autant que possible le recours systématique au béton dans la construction de structures hôtelières, notamment les bungalows en intégrant le bois et ses dérivés, afin de leur donner un cachet touristique plus adapté à la nature et la spécificité de chaque région. L'Algérie a toutes les chances et possibilités pour préserver son potentiel touristique balnéaire. Les 205 zones d'extension touristique balnéaires s'étendent sur une superficie de 13.000 à 15.000 ha sur 54.000 ha aménageables. Selon Hadj Saïd, l'Algérie est dans les normes, puisque la loi n'autorise l'aménagement que de 30% du foncier touristique. « La réserve touristique nationale n'est pas renouvelable, d'où la nécessité d'exploiter le foncier touristique d'une manière rationnelle », a-t-il souligné, rappelant que la tendance est actuellement au développement de l'éco-tourisme et de l'agro-tourisme.