La verve artistique d'Amazigh Kateb demeure intacte. Il est jeune, passionné et surtout innovateur. Son rôle n'est pas écrit dans un langage où l'auteur met en scène les bons et les moins bons mais il s'agit ici de mettre en évidence la situation des individus, des hommes. C'est en fait des histoires qui touchent les sensibilités les plus austères. Selon certaines indiscrétions, Kateb Amazigh campera un rôle important aux côtés de grands noms comme Lyès Salem, Khaled Benaïssa, Djamel Barek, Abdellah Boukefo, Sabrina Ouazani, Simon Abkarian, Sarah Olivier, Samuel Jouy, Yacine Salem, qui sont distribués dans ce film. Après « Mascarades » (2008), Lyès Salem a entamé à Oran le tournage de son deuxième long métrage « L'Oranais ». Le film dont le tournage a commencé il y a quelque temps seulement et qui est produit par Dharamsala (Isabelle Madeleine) retrace le parcours de deux amis et leur évolution en Algérie de 1962 (indépendance) à octobre 1988 (émeutes et état de siège décrété). Au début du scénario, écrit par le réalisateur, l'un des deux protagonistes a sillonné le monde pour plaider la cause nationale en tant que membre d'une délégation du FLN tandis que l'autre a passé cinq années au maquis comme combattant de l'ALN. Comédien de théâtre, de télévision et de cinéma, Lyès Salem est élève au lycée Molière (Paris) puis s'inscrit en lettres modernes à la Sorbonne, il poursuit sa formation à l'Ecole du Théâtre national de Chaillot et au Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Sur scène, il a joué dans des pièces du répertoire classique et moderne. En 1998, il met en scène et joue Djelloul, le raisonneur, d'après « Les Généreux » de Malek Alloula. Au cinéma et à la télévision, il apparaît dans des films de Maurice Failevic, Benoît Jacquot et Hamid Krim. En 1999, il réalise son premier court métrage intitulé « Lhasa », suivi en 2001 de Jean Farès, qui obtient le Prix du meilleur court métrage lors du 12e Festival de Milan en 2002, ainsi que le prix Jeune public à Montpellier. Avec « Cousines », en 2003, Lyès Salem évoque l'évolution des mentalités dans une société en mutation et peint avec justesse un portrait de l'Algérie d'aujourd'hui. Ce court métrage remporte de nombreux prix internationaux et un César. En 2008, Lyès Salem réalise son premier long métrage « Mascarades », produit par Dharamsala, qui a été choisi par l'Algérie pour représenter le pays aux oscars. Le titre initial était « Les Trois mensonges », où il est question de Rym, jeune sœur de Mounir Mekbel, atteinte de narcolepsie dans un village de l'Algérie profonde.