Les travailleurs communaux de la wilaya d'Alger reprendront le service, aujourd'hui, après un débrayage de huit jours, à l'appel de la coordination des sections syndicales des communes de la wilaya d'Alger relevant de L'UGTA. Achour Youcef, porte-parole de la coordination, affirme que le mot d'ordre de grève prendra fin ce lundi, 1er avril, conformément au préavis déposé le mois de mars dernier. « L'ensemble du personnel gréviste est informé de la reprise du service pour demain (aujourd'hui) et à rester vigilants autour de la plateforme de revendications », a-t-il indiqué, qualifiant le mouvement de protestation enclenché de « réussite totale », puisqu'« une forte mobilisation a été enregistrée au sein des travailleurs des communes tout au long des journées de grève, ce qui démontre la prise de conscience chez les fonctionnaires. Le taux de suivi de la protestation, qui est, selon lui, de 90%, traduit, à lui seul, « la mobilisation des travailleurs autour de la coordination », a-t-il soutenu. Le syndicaliste souligne que le service minimum a été respecté durant cette période conformément aux directives de la coordination et que cet aspect a concerné, précisément, la délivrance des actes de naissance et de décès. « A cela, s'ajoute la gestion des ordures au niveau des abattoirs communaux ainsi qu'au niveau des hôpitaux », affirme-t-il. A propos du ramassage des déchets ménagers, il reconnaît qu'un travail colossal est à entreprendre, à partir d'aujourd'hui, pour ramasser les centaines de tonnes d'ordures entassées depuis une semaine dans plusieurs communes. Face au déficit en matériel de voirie - camions bennes-tasseuses, en particulier - auquel font face certaines communes, le porte-parole des grévistes souligne le recours aux privés et que « ces derniers seront payés à raison de 3 millions de centimes par jour », précise-t-il. Au sujet de la suite à donner au processus de revendications, Achour Youcef n'a pas exclu le recours, de nouveau, à la protestation si les doléances ne seront pas prises en charge. « La nature de la protestation sera définie en concertation avec l'ensemble des représentants des communes », a-t-il expliqué. Les revendications de la coordination consistent en l'augmentation des salaires des travailleurs des communes à 40.000 DA comme seuil minimum, la titularisation des contractuels et la révision du statut des travailleurs. Il est question, également, de l'abrogation de l'article 87 bis du Code du travail et l'augmentation de la prime de départ à la retraite à 30 mensualités.