Plusieurs communes de la capitale se trouvent, depuis quelques jours, confrontées au problème de gestion des déchets ménagers, suite au mouvement de grève enclenché par les travailleurs des APC. C'est le cas, en particulier, des communes où les services de Netcom n'y opèrent pas. Les services communaux interviennent, d'une manière directe, dans la gestion des déchets ménagers, dans 29 communes sur les 57 que compte la wilaya d'Alger. Le débrayage lancé par la coordination des sections syndicales de la wilaya d'Alger relevant de l'UGTA pose de nouveau le débat sur la gestion déléguée des ordures. Tayeb Oukil, vice-P/APC de Mehalma, qui souligne la gestion ordinaire des déchets par les services de la commune, affirme que la municipalité se trouve confrontée au problème des déchets qui s'entassent dans les différents quartiers de la localité. « Le mouvement de grève est pratiquement suivi à 100% au niveau de notre commune. Il faut dire qu'en sus des services administratifs paralysés, le cumul des ordures fait partie aussi des conséquences directes de la grève. C'est un problème que nous tentons de résoudre avec le personnel concerné », a-t-il indiqué. M. Achour Youcef, porte-parole de la coordination, initiatrice de la grève, souligne, pour sa part, que la protestation se poursuivra tout au long de la semaine. « Le taux de suivi de la grève est en constante augmentation au fur et à mesure que les jours passent. Il y a des communes où l'appel à la grève n'a guère été suivi le premier jour, mais après, 100% des travailleurs y ont adhéré. La mobilisation autour de la plateforme des revendications se généralise de plus en plus », affirme-t-il. La coordination revendique l'augmentation des salaires des travailleurs dans les communes à 40.000 DA comme seuil minimum, la titularisation des travailleurs contractuels et la révision du statut des travailleurs des communes. Il est question, également, de l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, de l'augmentation de la prime de départ à la retraite à 30 mensualités. Interrogé sur le volet ayant trait au respect du service minimum, le syndicaliste souligne que celui-ci concerne uniquement l'état civil. Nos tentatives de joindre les services de Netcom pour de plus amples informations, notamment celles liées à l'éventuel élargissement du réseau aux autres communes, n'ont pas abouti.