Les corps constitués ont décidé d'assouplir les conditions de recrutement des jeunes du sud, notamment pour ce qui est du niveau scolaire. Les Directions des ressources humaines (DRH) des services de sécurité ont été instruites d'appliquer ces mesures dans les différents concours de recrutement de l'année en cours. A cet effet, le commandement de la Gendarmerie nationale a décidé de revoir à la hausse le nombre de gendarmes issus du sud dans les promotions sortantes. En outre, les conditions de recrutement ont été assouplies pour permettre aux jeunes de rejoindre ce corps d'autant que la plupart d'entre eux, surtout ceux habitant les régions de l'extrême-sud, ne disposent pas du niveau scolaire exigé, soit la terminale. La majorité de ces futurs gendarmes, surtout ceux issus des villes frontalières, seront déployés dans leurs propres régions. « Ils seront efficaces en matière de lutte contre la contrebande, le banditisme et le trafic de drogue du fait qu'ils connaissent bien la région », explique un cadre de la gendarmerie. Ces recrutements s'inscrivent également dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 qui vise à atteindre un effectif de 140 000 éléments, surtout avec l'installation de nouvelles unités opérationnelles suite aux événements survenus dans les pays voisins. Ainsi, plusieurs unités opérationnelles ont été inaugurées récemment dans les wilayas de Tamanrasset, Béchar et Ouargla. Un centre d'instruction, le premier du genre dans l'histoire de cette institution, a été ouvert à Touggourt. Il permet la formation de base des jeunes des différentes wilayas du sud. On apprend également que les portes ouvertes, organisées annuellement par la Gendarmerie nationale, seront dédiées, cette année, au recrutement. Autre institution qui a décidé de donner la priorité, en matière de recrutement, aux jeunes des wilayas du sud, les douanes. Il s'agit de renforcer les brigades opérationnelles, surtout dans le cadre de la lutte contre la contrebande, le pillage des pièces archéologiques et la sécurité des sites pétroliers. De son côté, la Direction générale de la protection civile (DGPC) va relancer le plan de recrutement dans le sud qui consiste en des dérogations d'âge et de niveau scolaire des candidats, apprend-on auprès de la direction de la formation et des personnels auprès de cette institution. La DGPC a, en premier lieu, procédé à l'augmentation de la couverture opérationnelle qui s'est traduite par la réalisation et la mise en service de nouvelles unités d'intervention dans les régions qui ne disposaient pas d'unités opérationnelles, particulièrement durant l'année 2012, dans l'extrême-sud. L'institution a mis en place un programme spécial pour le sud dont l'évaluation du réseau de transmission de la Protection civile dans les wilayas de Tamanrasset, Illizi, Ghardaïa, Ouargla, Djelfa, Adrar, El Oued et Laghouat ainsi que l'organisation de caravanes de prévention dans les wilayas de Tamanrasset et Adrar, composées de médecins pour la prise en charge sanitaire des populations de l'extrême-sud.