Le procès en cassation de Khalifa Bank, ouvert, hier, au tribunal de Blida, a été reporté en l'absence d'actes de décès dans le dossier de trois accusés déclarés morts. Il s'agit des accusés Djamel Zerrouk, directeur financier de Khalifa Airways), Ahmed Barbara, ancien directeur adjoint de la mutuelle générale des travailleurs de la poste et des télécommunications, et d'El Hadi Aggoune, commerçant. Aussi, le juge Antar Menouar a annoncé son report. « Il ne pouvait rien faire d'autre que suivre le règlement et donc reporter ce procès », explique un avocat. Ce qui n'est pas de l'avis de Me Miloud Brahimi. « Le juge lui-même, lors d'une visite rendue dimanche, aux accusés, a indiqué qu'il n'y aura pas de report du procès », affirme-t-il. Pour lui, l'existence de cas litigieux de procédure, cités plus haut, n'aurait pas due être un obstacle. « Vous avez tout le pouvoir de vérifier auprès des familles des personnes déclarées mortes », s'est-il adressé au juge. Avant de prononcer le report du procès, ce dernier a annoncé la libération de 14 accusés ayant purgé leurs peines de prison parmi lesquels l'ancien international de football, Ighil Ali Meziane. Cette libération a incité la défense à demander la libération provisoire de cinq détenus dont les frères Chachoua. Mais après délibération, le magistrat est venu signifier son refus. La présence sur le banc des accusés du notaire Amar Rahal, a étonné plus d'un. Côté absents : Ali Aoun, l'ancien P-DG de Saïdal. Ses avocats ont affirmé qu'il était hospitalisé. Ils ont déposé, à cet égard, un dossier médical au tribunal. Sur 312 témoins que le juge a cités nommément, 83 ne se sont pas présentés. Parmi ceux-ci, de hauts responsables. Des absences qui ont provoqué des chuchotements dans la salle. Réplique du juge, président l'audience : « La présence des témoins, hauts responsables de l'Etat, n'est pas obligatoire à la première audience. Le tribunal a tous les pouvoirs de les convoquer au fur et à mesure du déroulement du procès même par mandat d'amener ». Le tribunal de Blida avait prononcé en mars 2007, après un procès qui a duré près de trois mois, des peines allant d'une année à 20 ans de prison, et relaxé une cinquantaine de personnes parmi les 94 accusés. Dix autres inculpés avaient été condamnés par contumace, dont le principal accusé dans cette affaire, Abdelmoumene Khalifa. Les chefs d'accusation retenus contre tous ces accusés sont « constitution d'association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents officiels ».