De Charybde en Scylla. Quatre-vingt douze ans d'histoire, de gloire, de couleurs, d'éthique qui finissent par un scandale par la faute d'un intrus-qui porte bien son nom, Ghrib- érigé en chef du Mouloudia que les Aouf, Djazouli, Derriche, Drif ont porté au firmament du football algérien et africain. De la grandeur à la décadence en l'espace de 90 minutes qui auraient pu être un temps de fête, de football et de respect de la morale sportive et compétitive. Le foot, c'est d'abord savoir gagner mais aussi perdre en demeurant artiste. L'incartade de cette finale de la Coupe d'Algérie est un acte de looser, de mauvais perdant irrévérencieux à la morale sportive et à l'opinion sportive du Mouloudia à travers le pays. Le MCA a des supporters dans les 48 wilayas. Cucul la praline que ce Omar Ghrib et son entourage dirigeant qui ont cru se pousser du col en ordonnant ou en cautionnant cette dérive du boycott de la remise des médailles. C'est du mépris envers le voisin usmiste qui, lui, n'est pas tombé dans ce travers malgré les quatre coupes perdues face au MCA. Aujourd'hui, le mal est fait. Le Vert et Rouge s'est fâné. Il est temps de situer les responsabilités dans cet acte qui n'honore pas ses auteurs. Il ne faut surtout pas rater les cibles de cette déliquescence. Car, le MCA est un club professionnel et est structuré. C'est à l'employeur de diriger ses employés. « Les joueurs ont refusé d'honorer la cérémonie... » « plaident » Ghrib et Amrouche. Jusqu'à preuve du contraire, jamais un employé ne peut dicter la façon d'agir à son employeur. En un mot, même si les joueurs avaient décidé de regagner le vestiaire, le devoir et le professionnalisme auraient dicté à Ghrib et à Amrouche de raisonner, voire forcer, leur groupe à satisfaire au règlement en se présentant à la tribune officielle. Le MCA a perdu doublement, et la Coupe et l'éthique. Mais le Moudoudia, pour reprendre une formule du jeu du hasard, « à qui perd, gagne », pourrait se débarasser définitivement de ce « Omar » de toutes les extravagances.