Après un débat qui a duré près de deux heures, les membres du conseil ont approuvé la création de deux sous-comités : l'un, plus technique, se chargera du suivi des projets et des structures touristiques en phase de construction (hôtels, restaurants...) et l'autre se chargera de la promotion du tourisme, avec la formation de guides et la mise en valeur des circuits touristiques. Les participants parmi lesquels des universitaires, présidents d'associations, directeurs de musées ou d'établissements touristiques, ont été unanimes à déclarer que le temps presse et qu'il faut agir dès maintenant pour réussir les préparatifs de 2015. Contrairement à la première rencontre, les membres du conseil sont entrés dans le vif du sujet et ont schématisé les projets soumis par chacun. La séance s'est soldée par la création des deux sous-conseils, le directeur du tourisme a, de ce fait, recommandé aux membres de tenir demain leur première réunion technique. La discussion a donné lieu à d'intéressantes interventions, on notera celle du docteur archéologue Taoutaou qui a surpris plus d'un en déclarant : « La ville recèle des vestiges archéologiques importants. Nous n'arrêtons pas de faire de nouvelles découvertes. Les traces de présence humaine dans la ville remontent à deux millions d'années. Il nous faut réactualiser les travaux de recherches et les synthétiser pour que les gens apprennent l'histoire de la ville. » Le Dr Taoutaou préconise, en outre, le recensement des sites historiques pour procéder à la publication d'une carte archéologique et touristique de la wilaya. Pour sa part, Mme Khalfellah, directrice du palais du bey, a suggéré de consacrer des travaux de recherches sur l'histoire médiévale de Constantine du VIIIe siècle à l'arrivée des Ottomans au XVe siècle, et ce, en faisant appel aux universitaires. Concernant la restauration de la vieille ville, Fatima-Zohra Kribeche, chargée du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS) nous a indiqué que l'étude qui lui a été confiée sera soumise prochainement à l'APW pour son approbation : « L'étude comporte trois phases : la première vise à l'élaboration d'un diagnostic, des plans d'urgence e l'état de conservation des bâtisses. Nous avons inscrit toutes les données sur des fiches techniques. Nous avons également soumis un plan des mesures d'urgence à entreprendre pour freiner le processus de la détérioration du bâti. La deuxième phase consiste en une étude historique et typologique, approfondie des sites classés et importants de la médina (Foundouks, fontaines...) qui ont disparu aujourd'hui. La dernière phase est la rédaction finale du PPSMVSS, comprenant toutes les orientations relatives à la sauvegarde et à la mise en valeur de la Médina. Tout est à reconstruire et à récupérer, même les bâtisses qui sont à démolir doivent être reconstituées à l'identique. » Une fois approuvés, les travaux seront lancés par arrêté du ministère de la Culture.