Importance - Ces joyaux historiques sont le centre d'intérêt d'un panel d'experts locaux et étrangers. «Sont érigés en secteurs sauvegardés les ensembles immobiliers urbains ou ruraux tels que les casbahs, médinas, ksour, villages et agglomérations traditionnels caractérisés par leur prédominance de zone d'habitat, et qui, par leur homogénéité et leur unité architecturale et esthétique, présentent un intérêt historique, architectural, artistique ou traditionnel de nature à en justifier la protection, la restauration, la réhabilitation et la mise en valeur» cite l'article 41 de la loi n° 98-04. Ainsi, en application des dispositions de l'article sus-cité, la restauration, la réhabilitation et la mise en valeur d'un grand nombre de sites et de vestiges, compte tenu de leur importance historique, architecturale, artistique ou traditionnelle, s'imposent. Pour rappel, cette loi a permis l'inscription de plusieurs villes sur la liste des secteurs sauvegardés à l'image de la vieille ville de Ténès, la vallée du M'zab, le ksar de Ouargla, le ksar de Temacine, le rocher de Constantine «Souika», le ksar de Ouargla et La Casbah d'Alger. L'importance des vestiges et des richesses matérielles bâties a fait l'objet d'une rencontre internationale intitulée «Ouargla, secteur sauvegardé», organisée par le ministère de la Culture, tenue les 10 et 11 mars écoulés. Selon Zouhir Ballalou, conseiller au ministère de la Culture, le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS) a été réalisé en trois phases à savoir : diagnostic, analyse historique et typologique avec l'élaboration de l'avant-projet et, enfin, la rédaction finale du plan. Ce plan reste soumis à une enquête publique s'étalant sur une période de 60 jours. Dans ce cadre sont obligatoirement consultés les services chargés de l'urbanisme, de l'habitat et du tourisme, de l'artisanat traditionnel, de l'aménagement du territoire et de l'environnement, des domaines, des affaires religieuses et des wakfs, des transports, des travaux publics, du commerce, de l'agriculture, de l'hydraulique, de la distribution d'énergie et de l'eau et ceux en charge de la protection et de la mise en valeur des biens culturels. Les trois premiers centres urbains érigés en secteurs sauvegardés, dans le cadre de la mise en application de la loi de 1998, sont La Casbah d'Alger, le Vieux rocher de Constantine et la Vallée du M'zab. Dans son intervention, lors de la rencontre précitée consacrée aux secteurs sauvegardés, M. Batroni, représentant du ministère de la Culture, a déclaré que le centre historique ne doit plus être perçu comme une simple survivance, un îlot de traditions, mais comme une centralité singulière et remarquable qui, par son rayonnement, assure la continuité culturelle. Ainsi, pour cet intervenant, habiter un lieu, n'est pas l'occuper. C'est y vivre. Lors de cette rencontre, différentes expériences, nationales et internationales, en matière de planification, de gestion et de valorisation des secteurs sauvegardés, ont été exposées.